dimanche
un œil sur la pendule du salon il reste encore quelques heures de nuit un
regard sur les petits désordres familiers laissés ici ou là quitter à regrets
la douce chaleur de la maison endormie cinq heures trente tout va bien j’ai le
temps encore dehors maintenant la neige se fait attendre elle peut bien rester
là haut si elle veut la route est noire tout va bien les kilomètres défilent
les plaines connues ont un autre visage estompé par le blanc ailleurs presque
mais pas tout à fait traverser les villages le silence habité du ronronnement
sourd du moteur du chuintement des essuies glaces qui balaient maintenant la
fine poussière qui s’est mise à tomber un regard derrière sur l’écho laissé par
les roues tout va bien une brume de lumière au loin les phares qui peinent à
présent à trouer le blanc opaque un repère dans la nuit les vitrines du
boulanger déjà allumées je sais les pains bien rangés dans les paniers d’autrefois
tout va bien entrouvrir la vitre laisser le froid entrer la fumée blonde s’échapper
monter le son de la radio doucement la route peut être longue encore tout
va bien
lundi 21 janvier 2013
dimanche 20 janvier 2013
samedi 19 janvier 2013
mardi 15 janvier 2013
samedi 12 janvier 2013
Quelques notes pour les oreilles [5] : Persistance
Il aura suffit de bien peu de
choses.
Dans le flux continu des
tweets qui défilent, quelques mots aperçus du coin de l’œil me ramènent
quelques dizaines d’années en arrière.
Quand ?
Aucune idée. Il y a longtemps,
très longtemps.
Où ?
Guère plus de souvenirs, mais
probablement dans la cuisine familiale, il y avait un poste de radio qui
fonctionnait souvent -toujours ?- qui accompagnait la mère dans ses
travaux quotidiens.
Pourquoi ?
Mais je n’en sais rien ! Arrêtez
de me poser toutes ces questions.
Rien, je ne sais rien sur le
comment du pourquoi cette chanson m’accompagne depuis de si nombreuses années.
Elle est là, c’est tout.