vendredi 31 octobre 2014

Blogowar de Vioques #S01E03


L'engin quasi d'origine

Loin de moi l’idée de vouloir titiller l’ami @Petit_louis

Bon, quand même une petite blogowar amicale, juste à propos de quelques souvenirs qui me sont repassés par la tête à la lecture de son billet. Et surtout réaffirmer la suprématie du 103 sur le 51 (pas le pastis andouille !).

Comme je suis un incorrigible flemmard, je vous recopie in extenso le commentaire que j’ai laissé hier soir chez lui :

« T'façons le 103 a toujours été supérieur à la 51. Voilà qui est clair, un peu péremptoire certes, mais j'en parle d'expérience. J'ai fichu des roustes mémorables à tout un tas de gars dans les rues de la ville d'A. Des courses épiques à l'heure du midi. Me détestaient tous ces lascars à l'époque. Plus de trente ans plus tard, quand il m'arrive de croiser des types de cette époque, ils m'en parlent encore de mon 103 noir et chrome.
J'ai un peu usé mes fesses sur une Bleue, un truc qui avait appartenu à mon père. Je l'ai tuée (pas mon père, ce brave homme) un soir de décembre sur une camionnette de marchand de lait au litre (ce coup de vieux d'un seul coup....).
J'ai du avoir un ou deux 102, que j'ai dézingué aussi, dont un en plein milieu d'une Visa dont le moteur a rendu l'âme dans le choc, par la même occasion et pour faire bonne mesure, je me suis salement pété une cheville ! Faut ce qui faut quand même !
Bref, après ça j'ai eu le fameux 103, il n'est pas resté d'origine très longtemps. Ce machin tapait allègrement du 110/120 km/h. Le seul problème c'était la consommation de l'engin, un gouffre ! Le père râlait, me demandant si je la buvais l'essence.
Rétrospectivement je me dis que je (nous) étions un peu fêlés, rouler à ces vitesses là, avec de pauvres freins à tambour commandés par de fins câbles, lesquels fins câbles avaient l'idée saugrenue de toujours casser au mauvais moment.... Mais on s'est bien marré.
Cette pauvre pétrolette est décédée soudainement, cassée en deux entre le réservoir et la poutre horizontale. Les vibrations sans doute.
Bon tout ça n'a pas grand chose à voir avec tes photos avant/après. Tu me pardonneras ces digressions pétrolistiques. »

La réponse de @Petit_louis :

« T'es tout pardonné, t'est en plein dans le sujet. Mais Aie ne voilà pas que toi aussi tu mets en avant le cent trois. Mince vous voilà tous ligués contre moi.
Pourtant ma bleue leur mettais vingt mètre sur la grande avenue du lycée ou il n'y avait pas encore ces inutiles ralentisseurs.
C'est très problématique.
Je me demande s’il ne faudrait pas faire un bench entre vieux briscards. :.)
Faut dire que je la dé calaminais régulièrement et d'ailleurs, j'ai toujours la fameuse clef de dix à trou.
Bon je reconnais aussi une certaine inconscience et quelques jolis soleils. Et sans casque obligatoire à l'époque. C'est peut être pour ça que je zappe désormais.
Et cette calamité de câble de frein arrière !!! Mais sûrement une meilleure tenue route que les petites roues des actuels scooters non ?
Bon c'est une idée cette mesure, ce run, il y a le circuit Carole a téco. Je vais voir si un vieux motard de ma connaissance ne peut pas goupiller ça.
A moins qu'il n'ait déjà pris sa retraite celui là aussi de bandit. »

De là à nous voir un de ces prochains matin, nous deux vieux, casques vissés sur la tête à fond les ballons sur un circuit il n'y a qu'un pas que je m’amuserai bien à franchir. Mais bon, faudrait que je reconstruise une bécane....

D’une part, pas certain que ma fée soit tout à fait d’accord, encore qu’elle sait bien que je n’ai jamais grandi.... et que finalement elle me laisserait faire, d’autre part je ne sais même pas si tous les « ingrédients » sont encore disponibles pour refaire la même :

         - Carburateur Dellorto de 19

         - Filtre à air grande capacité

         - Pipe d’admission de 19

         - Boite à clapets nylon

         - Cylindre/piston 75 cm3 Polini

         - Culasse Zeta

         - Variateur (j’ai oublié la marque, un truc en o)

         - Faisceau électrique renforcé

         - Roulements et vilebrequin renforcés

         - Echappement Sito

         - etc. (tous ces autres trucs que j’ai oublié)


L'engin presque terminé, manquent les roues plus petites,
les amortisseurs arrières plus courts
et la couronne de transmission beaucoup plus petite.

Tu comprends maintenant pourquoi mon 103 était un des plus véloces de l’arrondissement et que les MBK 51 pouvaient aller se trotter pour me rattraper.

Bref, sans compter l’achat de la pétrolette, si je trouve tous ces trucs c’est encore une histoire qui va me coûter un bras.

Tiens en parlant de bras, je me souviens du padre qui, quand il me voyait passer avec la caisse à outils, me demandait souvent combien mes bricolages allait encore lui coûter....l’avait pas souvent tort le paternel, mes expériences n’étaient pas toujours très concluantes et se terminaient souvent par un détour chez le concessionnaire du coin pour le rachat des trucs que j’avais bousillé. De ces bricolages j’ai au moins retenu une chose, c’est qu’il y a tout un tas de machins qui ne servent strictement à rien. La preuve, c’est que souvent j’avais des pièces en trop au remontage et ben le truc fonctionnait encore !

Allez, une dernière petite anecdote pour la route.

Un jour que j’étais en train de faire le kéké en ville, un gars en moto s’est arrêté à côté de moi à un feu tricolore. Je le vois encore relever doucement l’écran fumé de son casque, il me regarde deux secondes avant de me demander :

         « Elle tire ta mob ? »

Je me suis dit, il se fout de ma gueule ce gars. Je lui réponds un peu timidement :

         « Ouais, ça va. »

Il m’a regardé en souriant un peu cette fois et il me fait un clin d’œil.

         « Regarde derrière ! »

J’ai donné un coup d’œil dans mon rétro...les flics !

Ça devait bien faire une heure que je faisais l’andouille, ils avaient certainement du m’entendre, mon engin faisait un raffut des trente-six mille diables !

J’ai surveillé le feu.

Vert.

Poignée dans le coin, j’ai tourné à droite à toute berzingue, descendu la petite côte à fond les ballons, pris la grande courbe à droite en faisant gaffe à cette satanée plaque d’égout en plein dans la trajectoire et j’ai enquillé le petit chemin le long de l’ancienne voie ferrée.

Sauvé.

Me suis fait griller quelques jours plus tard. Curieusement pas à cause du boucan, ni des modifications. Juste parce que mes pneus étaient des pneus quasi lisses. Je crois que je me suis pris 50 balles d’amende.

J’ai filé sans ronchonner.

mardi 28 octobre 2014

Deuxième chance



Oui, je sais d’ordinaire le billet musique c’est le samedi.

Non, je ne me suis pas trompé de journée, juste l’envie de partager avec vous ces quelques minutes. Juste une parenthèse dans une journée d’agitation, de rush permanent.

Un instant.

Deuxième chance.

L’été dernier il m’a été offert une deuxième chance après être passé très près de la chute finale. Quelques minutes entre deux mondes.

Passer maintenant à autre chose, se recentrer sur l’essentiel.

Penser au chemin que ceux qui m’ont offert la vie ont fait quelques mois plus tard. Penser que peut-être ce chemin, ils l’ont fait pour moi. Penser à cette petite bougie qui s’est consumée là-bas dans cette immense Maison.

La fée qui m’accompagne a ce don de lire dans mon livre secret, ce don aussi de comprendre que lorsque je dis noir, c’est parfois blanc qu’il faut comprendre.

A toi de comprendre aussi que je suis un être compliqué.

Je sais une amie, qui sans doute décryptera tout ça. Une amie qui sait que mon cheminement est long et pavé d’incertitudes.

Ce billet lui est dédié.

samedi 25 octobre 2014

Les magiciens du samedi : NotKaz




NotKaz

Tu te souviens ? Non ?

Ben ça sert à quoi que je me décarcasse si tu ne suis pas ?

Bon, parce que je suis un bon zig, tu peux aller voir là (ici), mais tu n’oublies pas de revenir.

Tu te demandes certainement pourquoi je refais un billet sur ce groupe. Je t’explique en deux points :

1/ C’est moi le taulier, je fais ce que je veux.

2/ J’aime bien cette musique et ces gars là.

3/ Il y a une histoire de boîte qui m’intrigue et m’amuse à la fois.

Quoi encore ?

Ah oui, il y a trois points. Regarde le point 1. Voilà tu as ta réponse.

Trêve de sottises, les magiciens du samedi, c’est avant tout de la musique. Les gars étaient la semaine dernière sur RFI.



Et puis si tu as un peu (ou beaucoup) de sous qui traînent à ne rien faire et que tu as aimé NotKaz, tu peux aller donner un œil par là et aider ces chouettes artistes à réaliser un album.



A samedi prochain pour d'autres magiciens.

dimanche 19 octobre 2014

Les magiciens du samedi




Oui oh ça va hein !

Même si j’ai un peu de mal à différencier les jours de la semaine je sais que nous sommes dimanche et que les magiciens du samedi, ben normalement c’est le samedi !

D’ailleurs juste au passage une petite anecdote.

Pendant mes années d’écolage, je me suis ramassé je ne sais combien d’heures de colle parce que je n’avais jamais les bons livres, les bons cahiers, ou parce qu'en toute bonne foi je faisais les devoirs pour le jeudi alors que nous étions le mardi….

Mes camarades de boulot qui connaissent mon problème avec les jours de la semaine s’amusent régulièrement avec ça et me font tourner bredin…. Une belle équipe de bourricots !

Donc nous sommes dimanche, le jour réservé à la chanson du dimanche de l’ami Sarkofrance. Bah, pas grave, je suis certain qu’il ne m’en voudra pas d’empiéter un tout petit peu sur ses plates-bandes.

Tu connais Guy Birenbaum ? Non ?

Même si je ne le connais pas personnellement, je t’explique un tout petit peu le personnage. Je ne sais pas comment il fait, ses journées doivent compter plus d’heures que les nôtres, ou alors à lui tout seul ils sont plusieurs….je ne sais pas.
Toujours est-il que Guy est, entre tout un tas d’autres trucs, un spécialiste du web, des réseaux sociaux, des machins improbables qui grouillent sur la toile. A l’instar d’Obélix, il est sans doute tombé dans le chaudron du web en étant petit.

Pourquoi je te raconte tout ça ?

Tiens, c’est là :

Ultravox ? Tu te souviens ?

Non ? Sur le coup moi non plus, il a fallu que j’aille fouiller un peu. Le nom sonnait à mon oreille mais impossible de me souvenir d’une seule note.

On se l’écoute un peu, juste pour le plaisir du souvenir.



C’est bon, tu es revenu ?

Pourquoi je te parle de Guy Birenbaum ?

Parce que tout ça c’est de sa faute !

Parce qu’il ne se passe presque pas une journée sans que j’aille farfouiller dans les méandres d’internet à la recherche d’un morceau de Midge Ure. Presque une monomanie. Rien de grave. J’en ai bien d’autres….

Zou, on se fait plaisir !



Et à SAMEDI prochain pour d’autres magiciens.

samedi 18 octobre 2014

Choqué, en colère....et triste aussi


J’avais tout un tas de trucs à faire ce matin. Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas te détailler par le menu tout ce qui m’a occupé. D’une part ce ne serait pas très intéressant et d’autre part je pense que tu te fiches un peu de savoir que j’ai arpenté un bon quart du département ce matin.

Je vais quand même te raconter une toute petite partie.

Je devais aller chercher du pain.

Tu me diras qu’il n’y a rien d’étonnant ni de bien extraordinaire à ça, que toi aussi ce matin tu es allé chercher une baguette à la boulangerie du coin, que ça fait partie de ces petites choses du quotidien qui ne valent pas la peine qu’on s’y attarde plus que ça.

Il était à peu près onze heures trente quand je suis arrivé à la boulangerie du bled juste à côté du mien. La boutique était bondée. Une bonne douzaine de personnes à servir avant que ce soit mon tour.

L’espace de deux ou trois secondes j’ai été tenté de tourner les talons, d’y retourner un peu plus tard dans l’après-midi. Mais bon j’étais là, c’était le dernier truc à faire avant de rentrer, plus rien d’autre ne devait m’occuper pour le reste de la journée.

J’ai décidé d’attendre.

Et puis je trouve toujours à papoter avec l’un ou avec l’autre ; on se connait presque tous au village, pas beaucoup, mais juste assez pour que la conversation s’engage. J’aime ça, ces conversations sans importance, des mots de rien comme ça en apparence, en apparence juste.

La boulangère allait son train. Servir, encaisser, rendre la monnaie, deux ou trois paroles, prendre des nouvelles du petit qui avait l’angine en début de semaine, ou de la vieille mère qui a été hospitalisée et que ça dure un peu depuis la dernière fois qu’on l’a vue.

Une boulangerie de village.

J’avais déjà repéré le pain que je souhaitai prendre. Un pain « fermier », sa croûte bien brune me faisait de l’œil. Je savais déjà que j’allai retrouver ce petit goût de caramel que j’apprécie tant, la mie serrée, odorante. La tartine lourde dans la main.

Le meilleur pain du coin. Tu peux me croire !

Juste attendre. Juste attendre que la mamie aux cheveux un peu bleus prenne sa commande, sa commande qu’elle a bien pris soin de passer en début de semaine, pour ne pas oublier. Ne surtout pas oublier parce que demain il y a les enfants et les petits enfants qui viennent déjeuner et que le millefeuille et la tarte c’est un peu la tradition de la fin d’après-midi ces dimanches-là.

Je les aime bien ces mamies, le passage à la boulangerie c’est souvent la seule sortie de la journée, le seul moment où elles vivent un peu en dehors des murs que la solitude habite depuis que le mari est là-bas au pied de l’église. La boulangerie et puis parfois la factrice qui passe, qui a un peu de temps pour quelques mots sur le temps qu’il fait, un peu les nouvelles aussi.

Parmi les clients il y avait aussi quatre jeunes hommes, des migrants, ils « habitent » dans un camp à l’autre bout du village, pas très loin de l’aire d’autoroute.

Seulement le vieux grillage tout percé à franchir pour peut-être avoir la chance de monter dans le bon camion, celui qui va les conduire de l’autre côté de l’eau, l’ailleurs qu’ils espèrent meilleur. Le terme d’un voyage de plusieurs mois, d’une errance souvent périlleuse.

Depuis des années c’est comme ça, chaque automne ils sont plus nombreux à errer aux alentours, à attendre le soir, tuant le temps en marches sans but. Une pause au bistrot le temps de recharger les téléphones, discrètement.

Et attendre.

Dans les boulangeries de villages ça fait toujours un peu épicerie aussi, quelques conserves, des sodas, des bricoles pour dépanner. Ils étaient là mes quatre jeunes gars en train de prendre de quoi déjeuner, quelques boites de sardines, du coca aussi.

Je ne faisais pas plus attention que ça à ce qui se passait autour de moi, puis j’ai vu le manège de la fille de la patronne, elle surveillait attentivement leurs moindres gestes, peur sans doute qu’ils glissent un truc ou deux dans la poche de la veste. Ça fait des années que j’habite dans le coin, ça fait des années que des migrants passent par ici.

Jamais un problème.

Seulement quelques langues qui parlent trop, mal, sans vraiment savoir….

Même si parfois les paroles font plus de mal que les coups, on n’empêchera jamais la peur de « l’autre » de s’exprimer. Aujourd’hui on ne se cache plus pour étaler les idées les plus malsaines. Elles avancent, doucement, surement, sous couvert d’une « normalisation » d’un parti que l’on sait être xénophobe. Mais c’est une autre histoire.

C’était le tour des gars de passer à la caisse, ils ont acheté deux pains en plus des quelques autres bricoles. Il y en avait un qui parlait un peu le français, juste quelques mots, mais suffisants pour le quotidien. C’est lui, après avoir collecté auprès de ses camarades la somme nécessaire, qui a payé. Ils ont esquissé un au-revoir et sont partis, je les reverrai sans doute encore pendant quelques jours et ils disparaîtront comme tous ces autres qui sont venus ici avant eux.

Plus qu’une jeune femme à servir avant que ce soit mon tour.

C’est là que ça a basculé.

La patronne qui jusque-là avait servi, encaissé, rendu la monnaie sans gants, sans se laver les mains entre chaque transaction a demandé à la jeune femme d’attendre un peu. Qu’elle allait se laver les mains parce que :

« Avec eux on ne sait jamais où ils sont allés traîner, on ne sait pas si leur argent n’est pas plein de microbes. »

Pendant le court instant d’absence de la boulangère, la jeune femme s’est retournée vers moi, nous nous sommes regardés, nous étions tous les deux gênés. Elle a esquissé un léger sourire, un peu comme si elle s’excusait des paroles de l’autre.

Ça a été mon tour, j’ai demandé mon pain, payé.

Puis j’ai été lâche, j’aurais dû lui demander si elle allait aussi se laver les mains après avoir manipulé ma monnaie.

Je ne l’ai pas fait.

Aujourd’hui une boulangerie a perdu un client.

Parce que tu vois, faire du bon pain et bien parfois ça ne suffit pas.

samedi 11 octobre 2014

Les magiciens du samedi



Hello les amis des magiciens du samedi !

Pas beaucoup le temps de vous raconter d’histoires ce matin, j’ai un atelier « montage de cuisine » chez mon frangin.

Je crois que ça va encore être un grand moment....mais on a le padre en chef de chantier, ça devrait le faire. Et puis il va falloir qu’on file droit, pas question d’entrecouper le temps de pause d’un peu travail, tu vois un peu le genre des lascars. Cafés/clopes et compagnie, va falloir oublier et fissa !

Bon y va pour un bout de musique ?

Je suis tombé là-dessus par hasard, des gus totalement inconnus de mes oreilles. Au-delà du titre que j’avais beaucoup aimé à l’époque et dont je trouve la cover plutôt pas mal, c’est surtout ces mecs qui se marrent en faisant ce qu’ils aiment qui m’a plu.

Allez, je te laisse écouter. 

A samedi prochain, m’enfin si je ne me suis pas pété les dix doigts....

vendredi 10 octobre 2014

L'aspirateur à belettes

Si tu fréquentes régulièrement ces pages, tu te seras surement aperçu que le petit bonhomme essaie toujours d’être à la pointe de l’actu !

Bon en vérité, la flemme légendaire du taulier fait qu’il y a surtout beaucoup de conneries, d’historiettes dont tout le monde se fout et aussi pas mal de musique.

Bon, on va essayer de remédier à ça aujourd’hui.

Tu sais sans doute que depuis quelques jours se tient le Mondial de l’Auto de Paris, tu sais sans doute aussi qu’il s’agit du plus grand salon automobile du monde. LE lieu où il faut absolument se rendre quand on est amateur de belles carrosseries.

Je suis de ceux-là. Non, non, pas de ceux qui s’y sont rendus ou qui s’y rendront. Seulement un de ceux qui se retourne et suit du regard une belle ligne, un de ceux qu’une épaule musculeuse fait rêver ou encore un de ceux qu’une poupe généreuse met en émoi.


Et puis sortir de ma brousse, affronter le monde, le bruit, la chaleur.... très peu pour moi. Je suis certain que d’autres ont déjà pondu des comptes-rendus autrement plus chiadés que je ne saurais le faire. On aura peut-être même le droit dans les prochains jours à un petit billet de notre envoyé spécial, docteur ès carrosseries de la blogosphère.

Alors pourquoi me fatiguer ?

Ben je vais te le dire et pas plus tard que tout de suite d’ailleurs !

Je fais dans l’exclusif moi, dans le bestiau que tu ne vas pas rencontrer à chaque coin de rue, dans la haute couture sur quatre roues ! Dans le modèle unique !

« Bestiau », je crois que quand tu verras de quoi il s’agit tu seras sans doute d’accord avec moi sur le choix du qualificatif.

Bon, que je te raconte un peu l’histoire.

Ça doit bien faire une quinzaine d’années que je croise régulièrement cette voiture dans mes parages sans pouvoir m’en approcher. Des années que cet engin m’intrigue. Ne sois pas impatient et arrête de frétiller sur ta chaise, tu vas la voir.

J’étais tout à l’heure en vadrouille quand je l’ai aperçue garée. Un peu trop tard cependant pour pouvoir stationner. Ni une ni deux j’ai fait le tour du quartier et j’ai réussi à trouver une place de parking pas trop loin. (Ben oui, toujours la flemme....)

J’étais là bien tranquille en train de la mitrailler sous tous les angles quand le proprio s’est approché. Un grand gaillard. J’ai pensé un moment qu’il allait me demander ce que j’étais en train de faire à photographier comme ça sa bagnole ou tout simplement me coller une bonne beigne et me dézinguer le téléphone. Et bien non, super sympa le gars, on a bavassé cinq minutes, il m’a expliqué le pourquoi du comment de tout le fourbi installé dans et sur sa voiture. Presque un million de km au compteur cet engin !

Je ne sais pas si finalement je ne regrette pas un peu de m’être arrêté, maintenant que je sais, ça enlève à cette voiture la part de mystère qui l’auréolait.

Et puis comme aspirateur à belettes, je ne suis pas certain que ce soit très efficace....







jeudi 9 octobre 2014

Quand Christine Boutin cite André Gide.

Il est monnaie courante qu'aujourd’hui nos politiques aient un compte Twitter.

Certains live-tweetent leurs meetings, d’autres taclent en cent quarante signes les petits camarades du camp adverse. Pour quelques-uns c’est un moyen de promouvoir leurs interventions dans les différents médias : « Je serai demain à 07h30 sur.... » ou de se faire un peu de pub pour le dernier pavé que personne ou presque ne lira.

Et puis il y a Nadine Morano et Christine Boutin.

Deux phénomènes à part dans la twittosphère.

L’une comme l’autre sont spécialistes des sorties lunaires et font les belles heures des twittos jamais en panne de facéties.

La dernière sortie de Christine Boutin, surtout lorsque l’on connait ses prises de positions, m’a un peu fait sourire.


Tiens, juste pour le bonheur des yeux, un court extrait de Si le grain ne meurt d’André Gide :

J’attendis ! J’admire aujourd’hui ma constance… Mais était-ce bien la curiosité qui me retenait ? Je ne sais plus. Le motif secret de nos actes, et j’entends : des plus décisifs, nous échappe ; et non seulement dans le souvenir que nous en gardons, mais bien au moment même. Sur le seuil de ce que l’on appelle : péché, hésitais-je encore ? Non ; j’eusse été trop déçu si l’aventure eût dû se terminer par le triomphe de ma vertu – que déjà j’avais prise en dédain, en horreur. Non ; c’est bien la curiosité qui me faisait attendre… Et je vis son rire lentement se faner, ses lèvres se refermer sur ses dents blanches ; une expression de déconvenue, de tristesse assombrit son visage charmant. Enfin il se leva :

« Alors, adieu », dit-il.

Mais, saisissant la main qu’il me tendait, je le fis rouler à terre. Son rire aussitôt reparut. Il ne s’impatienta pas longtemps aux nœuds compliqués des lacets qui lui tenaient lieu de ceinture ; sortant de sa poche un petit poignard, il en trancha d’un coup l’embrouillement. Le vêtement tomba ; il rejeta au loin sa veste, et se dressa nu comme un dieu. Un instant il tendit vers le ciel ses bras grêles, puis, en riant, se laissa tomber contre moi. Son corps était peut-être brûlant, mais parut à mes mains aussi rafraîchissant que l’ombre. Que le sable était beau ! Dans la splendeur adorable du soir, de quels rayons se vêtait ma joie !…

Cependant il se faisait tard ; il fallait rejoindre Paul. Sans doute mon aspect portait-il la marque de mon délire, et je crois bien qu’il se douta de quelque chose ; mais, comme, par discrétion peut-être, il ne me questionnait pas, je n’osai lui raconter rien.

Et puis tweeter une citation des Faux-monnayeurs pour une ex. du gouvernement Sarkozy, avouez qu’il y a de quoi rire....

mercredi 8 octobre 2014

#iPhone6 : Une nouvelle faille de sécurité


Décidément la marque à la pomme ne cesse de défrayer la chronique ces derniers jours.

L’iPhone 6 a fait les belles heures des internautes pendant quelques jours au motif que cet appareil haut de gamme se tordrait lorsqu’on le garderait trop longtemps dans la poche. Tout un tas d’expériences aussi loufoques les unes que les autres ont été tentées pour prouver soit la solidité légendaire de l’appareil soit qu’effectivement il pourrait bien y avoir un problème.

Oubliez le #BendGate !

Un problème beaucoup plus grave commence à agiter la toile, il s’agit cette fois d’une atteinte à l’intégrité physique des utilisateurs de ce nouveau bijou de technologie.


En effet, je cite :

« Je suis inquiet au sujet de mon iPhone 6... Il n’arrête pas de me tirer les cheveux quand je passe un appel", écrit un internaute anonyme sur le forum 9to5mac.com. "Au début, je pensais que les cheveux restaient collés à l’écran. Mais en y regardant de plus près, c’est l’arête entre la vitre et l’aluminium... Lorsque vous tentez de les libérer, ça fait mal. Je ne crois pas être le seul... »

Tu imagines le truc ?

T’es là peinard en train de jacasser au téléphone et ce satané bidule se met à te tirer les cheveux ou les poils de barbe !

Inadmissible !

Certaines marques en ont même profité pour surfer sur le badbuzz.

Voilà, vous pouvez reprendre une activité normale, à part ce petit problème de #HairGate, tout va à peu près bien, le monde continue de tourner comme il peut....

dimanche 5 octobre 2014

Des enfants-otages #LMPT


Tous les dessins d'Alex à retrouver sur son compte Twitter ou chaque jour dans le Courrier Picard.

samedi 4 octobre 2014

Les magiciens du samedi : Notkaz


Notkaz

C’est chez la gracieuse Elooooody que je les ai découverts, il faut dire que notre amie ne s’est pas ménagée pour nous en mettre plein les oreilles !

Et elle a bien fait !

Notkaz, comment définir le son de ce groupe ?

Ben là je sèche. On va dire que c’est un joyeux mélange de tout un tas de courants musicaux. Tu veux quand même une étiquette à coller ? Ne compte pas sur moi !

Je vais juste te dire que j’aime ça, que je me mets ça dans les oreilles (bien fort ! M’en fiche, j’suis déjà à moitié sourd....) assez souvent depuis quelques jours et que ça me donne la pêche !

Du soleil dans les oreilles !

Par contre, dommage, je n’ai pas trouvé de prestation en live du groupe, juste quelques pastilles ici où là.



A samedi prochain pour d’autres magiciens. 



vendredi 3 octobre 2014

Lasurer une porte en quatre actes.

Tu le crois ça toi ? Je me suis levé à 06h00 !

Se lever à 06h00 rien que de très normal pour la plupart d’entre vous qui bossez aujourd’hui.

Mais je t’explique, là je suis en vacances, tu vois le truc ? Vacances, caresser amoureusement son oreiller jusqu’à genre 08h30/09h00.

Attendre dans le doux du lit que le jour se lève, que la petite brume du matin se soit évanouie, attendre que le soleil timide d’octobre passe au dessus des grands arbres pour venir effleurer la terrasse.

Quinze jours de glandouille ! Quinze matins tranquilles, quinze matins sans avoir à arpenter cette fichue route qui me mène au boulot.

Juste savourer le temps qui s’écoule au fil des menues occupations.

Tiens en parlant d’occupations, je suis allé donner un œil à mes stats Blogger, le calme plat, un peu comme l’encéphalogramme d’une moule de Hollande. Je n’ai rien contre les moules de Hollande, ni d’ailleurs contre la Hollande en particulier mais je n’allai tout de même pas stigmatiser nos produits régionaux. Encore que je ne suis pas certain que l’activité d’une moule de Bouchot soit beaucoup plus intense que celle de sa cousine hollandaise.... Bref.

Donc calme plat chez le petit bonhomme, faut te secouer mon gars ! Pondre de la ligne, captiver le lecteur.

Et en parlant de lecteurs, il y a un truc qui m’amuse énormément (je m’amuse d’un rien, tu commences à le savoir), ce sont les mots par lesquels certains arrivent jusqu’ici. Tu as des gens qui font vraiment des recherches comment dire ?

Etranges....

Mais le plus curieux c’est que ces recherches les font aboutir ici. Décidément je ne comprendrai jamais rien à la logique de Google. A part ça, en tête des mots qui mènent ici il y a « bistrot » et « bistro », ce qui me donne à penser que soit les gens veulent soigner l’orthographe soit que nous sommes dans un pays d’ivrognes.... A toi de voir.

Tu te demandes où je veux en venir avec tout ça ?

Attends deux secondes, on y arrive.

Je te disais un peu plus haut que je suis en vacances et que j’occupe mon temps comme bon me semble, en gros et pour résumer : Je glande. Et je te prie de croire que je suis un spécialiste ! Pour te dire, je me demande même si je ne vais pas créer une école.

Mais j’ai tout de même bossé un peu, deux jours ! Enfin deux jours, c’est vite dit, si tu déduis toutes les pauses tu arrives péniblement à un total de cinq ou six heures de boulot.

Quand je te disais que je suis un pro de la glandouille !

Donc j’ai bricolé. Quand tu sauras que j’ai deux mains gauches et dix pouces et que lorsque je plante un clou il faut ensuite réparer le mur tout autour du clou tu comprendras mieux l’intérêt de ce billet.

Ça fait des mois que je regarde cette porte de garage, toute assaillie qu’elle est par la rudesse des intempéries, la malheureuse avait bien besoin d’un coup de neuf. Et puis tu sais ce que c’est, on reporte à plus tard. Un jour pas le temps, un jour pas envie, un autre c’est la pluie, le jour d’après trop chaud pour envisager quelque travail que ce soit.... et la porte de décrépir lentement.

Jusqu’au jour fatidique où ta douce te somme de t’y mettre et fissa !

Là il n’y a plus à tortiller !

Hop, hop, hop au boulot ! Sortir le matos, les brosses, la ponceuse, jurer trente-six mille dieux parce que le pinceau qu’on avait si soigneusement rangé la dernière fois est introuvable, s’apercevoir que finalement on l’a déjà sorti.

Première pause. Ben quoi ? Tu ne sais pas ce que c’est que retourner toute la maison à la recherche d’un pinceau introuvable, épuisant. Le temps d’un café/clope donner quelques coups d’œil à cette fichue porte et essayer de mesurer l’ampleur du boulot.

S’y mettre.

Aussi fier qu’un bar-tabac je me suis amusé à tweeter les étapes de mon dur labeur.









Bon, je vous laisse, j’ai une seconde couche à passer.

Trois couches qu'ils disent sur le pot ! Des fous ces mecs !