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i je vous dis « plage » pour la plupart d’entre
vous cela évoque l’été, le sable blanc brulant, une eau si transparente que
l’œil n’a aucune difficulté à percer les mystères des fonds. Souvenirs de
vacances tant attendues aussi, de celles dont on rêve toute l’année. Ne rien
faire, juste écouter le temps s’écouler doucement, savourer la douce morsure du
soleil de juillet (au risque de le payer de douloureuses nuits d’insomnie).
J’en ai connu de ces plages surpeuplées, de celles où il
faut arriver de bon matin pour espérer avoir son mètre carré et de demi de
sable fin où étendre sa serviette. J’ai vu des eaux turquoise, je me suis
laissé bercer par des mers tièdes.
Et pourtant.
Toujours mes pas me ramènent vers les plages de ma région,
les plages du Pas de Calais et plus particulièrement celle de Merlimont.
D’immenses étendues de sable, des dunes à perte de vue. Bien
évidemment la mer n’a pas cette teinte engageante des eaux méditerranéennes.
Que m’importe puisque je ne m’y baigne pas.
Juste marcher, parcourir lentement cet espace que la mer
découvre chaque jour. Sentir au fil des pas venir l’apaisement tant attendu.
Nous sommes fous, fous de toujours plus vite, mieux, plus forts, plus
performants. Là, il n’y a rien à gagner, rien à prouver, rien à montrer à qui
que ce soit.
Juste marcher, savourer des instants que seule la proximité
de la mer apporte. Cette plage, j’y ai passé des heures, des jours entiers à l’arpenter
en tous sens.
Je n’y ai rien trouvé, si ce n’est moi, parfois.
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