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l me semble avoir déjà évoqué
ici mon attrait tout particulier pour l’ambiance des bistrots le matin et à
plus forte raison en cette période de campagne présidentielle. Les langues
commencent à aller bon train autour des petits noirs, la lecture de la presse
quotidienne mise gracieusement à notre disposition par notre aimable
bistrotière donne lieu à des échanges de vues parfois divergents mais toujours
courtois.
En une quinzaine de minutes et
pour 1€10 (bah oui, au contraire d’une certaine personne, je connais le prix
des choses et à plus forte raison celui de mon café quotidien) j’arrive à
prendre ; très modestement ; le pouls d’une petite partie assez
représentative de ce qu’est la France de nos campagnes.
Au lendemain de l’intervention
télévisée du Président/candidat ou l’inverse d’ailleurs... j’ai pour la
première fois depuis qu’a débuté cette campagne constaté des frémissements
d’impatience chez mes voisins de comptoir, comme une envie d’en « découdre »
enfin. J’ai senti chez eux de l’agacement, de la colère, du mépris même à
l’égard de cet homme qui a la lourde charge de gouverner notre pays.
J’ai suivi cette émission
comme beaucoup d’entre vous, nous étions face à un homme qui nous a surtout
parlé de lui, qui a essayé de justifier son attitude au soir de l’élection, les
fameuses vacances à bord du bateau d’un ami ont été également abordées...
Des symboles inacceptables
pour la majeure partie des français.
Plutôt que tout ceci, j’aurai
souhaité l’entendre nous décrire plus longuement son programme, l’entendre nous
parler de son projet pour la France et les français. Même si ce que nous avons
vécu durant ce premier quinquennat nous laisse augurer ce que pourrait être un
second mandat, j’aurai été curieux d’en savoir un peu plus à l’occasion de
cette longue (trop longue ?) intervention.
Je ne prends pas sa défense,
je ne souhaite pas non plus analyser son bilan, ni ses actions. Je n’ai pas
l’esprit assez délié ni les compétences nécessaires à un tel exercice. Toutefois,
ceci je puis me permettre de l’écrire, certaines attitudes me choquent dans
cette campagne et elles ne sont pas le fait d’un seul mais de la quasi-totalité
des candidats. Seul le candidat socialiste semble pour l’instant se tenir a
l’écart de ce genre de polémiques inutiles. Toutes
ces « petites phrases » assassines que les médias s’empressent de
relayer très largement, ces traits qui se veulent être d’esprit me donnent à
penser que seules les joutes verbales comptent, que les idées passent au second
plan.
Est-ce cela que l’on nomme aujourd’hui
politique ? Je n’en suis pas (plus) certain aujourd’hui.
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