J’ai la trouille. Une trouille
immense.
Ça faisait un moment que je n’y
avais pas pensé. Tout ça c’est la faute de Nicolas. Enfin quand je dis de sa
faute, pas tout à fait tout de même.
Une phrase qui commence par « Tu
as connu .... ? » ou « Tu te souviens de .... ? ».
Lundi encore cette phrase m’a assommé.
Comme ça, d’un coup. Tu traines là dehors, le soleil timide de mars réchauffe
un peu, t’es un peu tranquille.
Et la phrase, trop connue.
Je sais, je sais qu’à chaque
fois
Qu’à chaque fois ça va être la
même chose. Plus que des traces, des moments de vie qui resurgissent, des
paroles, des visages, des échos qui s’éteignent.
Et la peur qui s’installe.
Tenace.
Peut-être pas tant la peur de
ne plus être que celle de n’avoir encore rien fait qui vaille.
....
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