Plusieurs billets sont restés
à l’état de brouillon dans les méandres embrouillés de ma pauvre cervelle et
puis cette flemme toujours....
Jusqu’à ce matin. Envie de partager
un coup de cœur.
Angus & Julia Stone
Tu te souviens ? Du
velours pour tes oreilles !
Bon là c’est tout pareil,
enfin presque, parce que sinon à quoi bon sortir un nouvel album ?
On est dans la caresse désinvolte
des voix posées sur des mélodies délicates, des sons profonds qui te font du
chaud là juste au creux du ventre. Comme une douce rêverie bercée par des voix
satinées.
Je suis allé flirter avec l’outremonde,
un curieux voyage vers un rivage incertain. Quelques pas à la lisière, presque
prêt à tomber mais pas encore tout à fait.
Un sursis, un peu de temps
encore pour explorer le monde des vivants.
Alors tu comprends, je ne
vais pas trop trainer par ici aujourd’hui. Juste le temps de poser ici ces quelques
notes qui me trottinent dans l’oreille depuis ce matin.
Un long dimanche de pluie, je
m’ennuyai à 1€12 de l’heure. Tu me diras que ça ne fait pas lourd de l’heure
quand tu te fais chier comme un rat mort, surtout pour un ennui du dimanche qui
devrait bien être payé double....
Mais c’est comme ça.
1€12 de l’heure, c’est le
tarif.
Y’a pas à discuter !
J’avais bien réussi à tuer
quelques heures à coup de sieste. Essayé de lire un peu aussi. Abandonné le
premier livre après quelques pages, un second n’a guère tenu plus longtemps. Je
les avais pourtant choisis parmi quelques vieux compagnons, des amis dont je
savais qu’ils ne pouvaient me décevoir.
Rien à faire.
Putain d’ennui.
C’était bien parti pour que
l’après-midi dure des mois.
Et toujours cette pluie,
lente, têtue. Jamais rien vu d’aussi borné qu’une pluie du dimanche.
La télé ? Déjà que la
semaine ce n’est pas très folichon les programmes alors le dimanche, tu penses....
Et puis je n’avais pas trop envie de refaire une sieste, même devant Drucker.
Aller piller le frigo ?
Et me faire rattraper par la police de la balance juste après !
- Bah,
juste un p’tit tour de frigo qu’il se dit le gars.
- Tsss,
tsss ! répond la balance.
Ben quoi ? Ta balance
elle te parle jamais peut-être ?
- Un
bout de musique alors ? Ça va un bout de musique ?
-
Voilà !
Nan, mais ne va pas te sauver
en courant, n’aie pas peur. Je ne suis pas encore de ces psychopathes qui
parlent à leur balance ou qui vont chercher de la musique dans le frigo.... Ben
oui, là c’est un tout petit peu embrouillé, parce que si tu suis bien le
déroulement de l’histoire, la musique devrait être dans le frigo !
Je sais bien que je ne range
presque jamais rien, enfin si, une fois le téléphone dans le frigo (encore lui)
mais la musique, ça c’est du sacré ! Toute bien rangée sur des étagères et
en presque ordre alphabétique. Bon pour le coup, le truc de classer des CD en
ordre alphabétique ça frise effectivement la maladie mentale.
Mais personne n’est parfait.
On en était à : Ecouter
un bout de musique
Voilà, la meilleure idée de l’après-midi,
écouter un truc gai, genre un morceau qui met du soleil dans les oreilles. Un
truc pour faire oublier la pluie et l’ennui.
Zou !
Sauf que là ça ne s’est pas
tout à fait passé comme ça.
J’ai cette habitude d’explorer
la colonne de droite de cette immense discothèque qu’est You Tube. J’aime ça,
retrouver des vieux machins ou des musiques totalement improbables. Un peu comme
de l’archéologie sans bouger du salon.
J’ai repéré tout de suite le
chapeau. Une silhouette reconnaissable entre mille.
Je l’avais oublié. Déjà.
Alain Bashung
J’ai passé des heures depuis à
l’écouter, des tubes inoubliables, des morceaux un peu plus difficiles d’accès
aussi. Une émotion à chaque fois.
Une émotion d’autant plus
forte que les images du concert de l’Olympia sont parmi les dernières. Un
immense cadeau de la part d’un immense artiste.
Au-delà du rappel constant des
affaires qui secouent l’UMP depuis quelques semaines, cette photographie de l’entrée
du siège du parti qui introduit bon nombre d’articles de presse m’a inspiré une
autre réflexion.
Celle de l’accélération du
temps politique.
Alors que nous entamons à
peine la seconde partie du mandat de François Hollande, 2017 et la prochaine
élection présidentielle avec ses possibles font déjà les belles heures des
analystes.
Comme s’il n’y avait plus le
temps pour un travail sur le long terme.
Elle est de ces artistes qui
traversent le temps, marquent leur époque.
Durant tout l’été 1984, une
« gamine » affirme que « Maman a tort ».
Début d’une carrière
magistrale.
Même si la série de billets
des magiciens du samedi fait souvent la part belle aux sons plus rock, Mylène
Farmer y a aussi sa place.
Aimée, adulée ou détestée,
celle qui a été érigée en icône de la pop s’est créé au fil des années un
personnage singulier entouré de mystère. Son univers sombre, mélancolique
parfois ou teinté de sensualité libertine intrigue autant qu’il agace.
M’intrigue autant qu’elle m’agace.
Reste le plaisir de voir un
show millimétré et se surprendre à frissonner à certains accents.
Il s’agit d’une photo
de Castro. Le leader cubain y apparait pensif, la tête entre les mains. Au
poignet il arbore deux Rolex.
Un détail « bling-bling »
peut-être. Incongru cependant. Une note détonante dans la sobriété de l'ensemble. On pourrait aussi s'interroger sur la présence de ce portait d'un dirigeant "autoritaire". Comme un effet miroir ?
Ou ne serait-ce qu'un clin d’œil de Nicolas
Sarkozy à ses détracteurs. Clin d’œil d’un animal politique que rien, même une
mise en examen, ne déroute.
Le taulier de la
#radiodesblogueurs m’a bien averti, l’abus de contributions peut avoir des
effets indésirables.
Bah, tant pis.
Même si ça doit altérer un
tout peu la bôgossitude du petit bonhomme, m’en fiche un peu.
M’enfin ça fait un peu flipper
quand même, l’a une sale bobine le gars là juste à côté....
Je me suis laissé prendre au
jeu, et au-delà de ce challenge du monstre de l’année, c’est surtout l’esprit
de cette chaîne estivale qui me plaît. Un truc bon enfant, pas de prise de
tête, juste des bons moments partagés. Des découvertes musicales ; de nouvelles
rencontres qui bien qu’elles soient virtuelles n’en sont pas moins importantes.
Qui disait que les blogs et l’esprit
des blogs étaient appelés à disparaître ?
Bon on cause musique
maintenant ?
J’aime bien les ambiances un
peu intimistes. Cette impression d’être un peu privilégié, d’avoir l’artiste
juste pour soi.
Une voix.
Un piano ou une guitare.
Pas d’artifice.
Tiens, je me souviens d’une
anecdote. Il y maintenant quelques années de cela, je trainais mes puces dans
une espèce de festival, une fête de la musique ou de la jeunesse, m’enfin je ne
sais plus trop. Et puis ça n’a guère d’importance.
On reprend.
Donc, j’étais parti dans la
petite ville de L. pour voir un groupe qui m’était jusque là totalement inconnu :
Les petites bourrettes
C’est le nom qui m’a intrigué
d’abord.
Je te plante juste le décor :
- Un
petit parc à la périphérie de la ville
- Une
horde de zigottos « légèrement » embrumés par quelques pintes zigzaguent dans les allées
- Une
scène sous une toile un peu défraichie
-
Quelques loupiotes tremblotantes qui hésitent à percer le soir
C’est bon, tu y es ?
Les gars sont montés sur
scène, ont commencé à jouer. Une belle surprise, des lascars bourrés d’énergie,
une musique joyeuse, des textes pleins d’humour.
Et puis la panne, plus de jus.
Les loupiottes un peu pâles qui s’éteignent, les guitares soudain muettes, les chants
qui se perdent dans la clameur désappointée du public.
Se sont pas démontés les gars ;
sans doute habitués à ce genre de péripéties, rodés à force de petites salles ;
ils se sont rapprochés du bord de la scène et ont poursuivi « unplugged ».
D’un incident technique ils ont fait un moment d’intimité avec le public, une
parenthèse magique.
Désolé, c’était un chouia long
cette histoire. Et puis, on est bien d’accord, t’es pas là pour lire mes rabâchages.