J’ai jailli de mon lit ce
matin !
Et ce n’est pas qu’une image,
tu vois le diable qui sort de sa boite ? Pareil !
Tu conviendras avec moi qu’il
y a des façons plus douces de commencer un samedi matin. Maintenant que tu me
connais un peu, tu sais que je suis un incorrigible flemmard, que d’ordinaire j’aime
à rêvasser un peu dans la douce chaleur de la couette. Traîner, laisser la
journée commencer sans moi.
Un coup d’œil au téléphone
posé pas loin, regarder les dernières infos juste au cas où la terre se serait
mise à tourner à l’envers pendant la nuit, encore que je me demande parfois si
ce n’est pas déjà fait....mais ça c’est une autre histoire.
Une rapide revue de blogs, un
peu comme on met le bout du nez dehors le matin pour prendre la température du
jour.
Et là !!!
....
Hier soir je réfléchissais
vaguement au titre que je pourrai bien proposer dans mes magiciens du samedi. Rien
ne me venait. Pas d’histoire non plus.
Dans ces cas là je vais
explorer la colonne de droite de You Tube, de clic en clic je réécoute des
vieux standards, parfois je tombe sur des machins improbables. M’enfin, je ne
vais pas te raconter tout le truc, tu sais ça aussi bien voire même mieux que
moi.
Et puis la perle ! C’est
bon j’ai LE morceau.
Restera à broder une historiette.
Souvent des mots de rien. Des mots posés presque au hasard, trouvés dans mes vadrouilles
entre la cafetière et la terrasse. Une manie du samedi matin.
Tiens, ça me rappelle mes
années d’écolage, la dissertation à rendre pour l’heure suivante écrite à l’arrache
au bistrot. Entre cafés-crèmes et cigarettes, l’urgence de la situation faisait
que les mots et les idées jaillissaient presque facilement. Encore le temps d’un
baby-foot, entendre la sonnerie du lycée au loin, empoigner la sangle du sac US
et cavaler vent du cul dans la plaine pour ne pas rater le début du cours.
J’ai reproduit ; les
parties de baby en moins ; le même schéma pendant mes années de fac, toujours
flirter avec la dead line. Aujourd’hui encore je joue ce jeu dangereux, la
présentation de quatorze heures pas encore ébauchée à onze heures, la trame est
là quelque part dans ce qui me tient lieu de cervelle. Reste à cracher le truc.
Je ne dis pas que ça marche à tous les coups, qu’il n’y a pas parfois quelques
dommages, genre l’ordi qui plante sournoisement....satané machine....et que
bien entendu je n’ai rien enregistré ! Treize heures quarante-cinq, tu la
sens la pression monter ? Ça va aller, les gars de l’informatique me récupèrent
le truc. Me disent pour la cinquantième fois que c’est la dernière fois qu’ils
me sauvent la mise. Des gars sympas.
....
On en revient à ma revue de
blogs de ce matin.
Premier billet, l’épicerie de
Guy Birenbaum.
Nom d’un petit bonhomme !
J’ai été réveillé tout de
suite !
Ne voilà-t-il pas que ce
diable d’homme a choisi le morceau que je me proposai de vous faire écouter ce
matin !
Que faire ? Le provoquer
en duel ? L’épée ou le pistolet. Un peu radical tout de même. On ne parle
que d’un billet de blog.
Une déculottée au tennis ?
Pas certain non plus que ce
soit la bonne solution, surtout quand on sait que mon dernier contact avec le
manche d’une raquette date d’il y a plus de vingt ans.
Que faire ?
Trois cafés et deux clopes
plus tard me dire que nous sommes tous deux des hommes de goût. Et que tout ça n'a aucune espèce d'importance.
Et me souvenir aussi que c'est Guy qui m'a fait découvrir Midge Ure un soir de septembre.
Et me souvenir aussi que c'est Guy qui m'a fait découvrir Midge Ure un soir de septembre.
Et comme je suis un bon zig, tu as droit à un cadeau bonus pour avoir eu la patience de lire jusqu'au bout mes sottises.
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