Il n’empêche que chaque jour,
tout le long des quelques vingt-deux kilomètres qui me séparent de mon bistrot,
je ne peux m’empêcher de faire entrer le monde dans le cocon douillet de la voiture.
Toujours, souvent, la même litanie radiodiffusée de mauvaises nouvelles à la
pelle. Et pourtant ne pas se résoudre à éteindre. L’horreur parfois, sobrement distillée
par des voix amies.
Entrer, saluer les uns et les
autres, toujours à peu près les mêmes gars aux mêmes places.
Et le premier petit noir
toujours plus amer.
Ouvrir le journal,
recommencer. Ne plus y jeter qu’un regard effrayé.
Des mots et des images qui
abiment aussi surement que le poids des jours.
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