« Je » et son « double »
L’écorce trop étroite.
Une bataille sans fin sous un
ciel d’orage.
Noir
Lourd
Des mots reçus qui déchirent comme
autant de coups de tonnerre, des bourrasques qui poussent peu à peu au bord du
monde.
Résister. Plier sous le vent, ne
pas céder.
Vieil arbre torturé, les
racines presque à nu, encore solide pourtant. Battu par le vent et le sel, accroché
au bord de la falaise, il puise sa vie dans la roche amère.
Il épuise sa vie.
Tu comprends, il y a des jours
comme ça qui ne méritent pas qu’on s’en souvienne.
Une journée de plus, ou de
moins....
Essoufflé, parcourir lentement
les derniers mètres du long couloir.
Impatient, attendre cependant
un moment avant de tourner la clef, laisser le « double » s’effacer, redevenir
« je ».... pousser la porte enfin.
La pluie au bord des paupières
adoucit la brûlure des rouges du jour qui s’achève.
Savoir qu’il y aura un autre
matin.
Savoir qu’aux petites heures les
rouges sont plus tendres.
Comme des promesses
Comme des promesses
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire