Il y a de cela quelques jours
je n’avais pas accordé plus d’intérêt que cela à cet article. Je ne m’en
souvenais déjà presque plus tant je l’avais parcouru d’un œil distrait.
Ainsi donc, selon notre
journaliste/chroniqueur, les blogs seraient moribonds, témoins d’un passé à
ranger désormais au fin fond du placard poussiéreux du web.
L’auteur enfermé dans la bulle
parisienne des pseudos influenceurs ; prisme forcément déformant ;
s’érige en maître de cérémonie des obsèques clandestines de nos chers blogs.
Si tu vis et écris du fin fond
de la brousse, tu comprendras rapidement que tu n’as rien à faire dans le monde
de ceux qui accèdent au Graal : le lecteur.
Vincent te l’assène à longueur
de ligne, hors les murs des cénacles point de page qui puisse trouver son audience.
La blogroll est réduite à une sorte de café du commerce où seul le pilier de
comptoir auréolé de sa dizaine d’années de bloguage peut espérer être lu.
Aujourd’hui la vérité serait
dans ces cent quarante signes, un coup je te partage une URL, un coup une
photographie. L’instantanéité, « le premier sur tout, tout le temps »
deviendrait la nouvelle norme. Des gloires éphémères dont je me soucie autant
que de ma première paire de chaussettes. Des gus qui se mesurent l’intelligence
à l’aune de leur nombre de followers. Plus de réflexion, d’analyse. Nous sommes
passés à l’ère des snipers du web. Entendons-nous bien, Twitter, Facebook et
autres sont de formidables outils mais de là à affirmer que leurs montées en
puissance ont porté un coup fatal au bon vieux weblog....
Si j’en crois mon « reader »
et ses quelques huit cents sources dont plus de six cents sont mises à jour
quotidiennement, les blogs ont encore un bel avenir devant eux. Ils restent de
beaux lieux de débats, de discussions ; l’écriture y est plus ample, plus
libre. Et si de plus en plus on constate une certaine porosité entre ces deux
médias que sont la presse traditionnelle ; celle-ci reprenant parfois
quelques billets ; et les blogs, il y a cependant un certain « mépris » des uns pour ces autres, pâles écrivaillons du web.
Comprenne qui pourra….