samedi 6 septembre 2014

Les magiciens du samedi



Peste, diable, bouffre !

Trois cent vingt-cinq abonnements dans mon reader !

Deux cent soixante et onze billets à lire.

Mission impossible.

La faute à la rentrée au boulot, des journées folles à rallonge, la faute aussi à une santé encore un peu vacillante qui me fait rejoindre la douceur des draps alors que la soirée est encore jeune.


Une seule solution, tout marquer comme lu et recommencer à zéro et toutefois j’ai du mal à m’y résoudre....

Il faudra cependant.

Pas d’autre solution.

Et peut-être manquer une pépite. Tant pis.

Il m’a été donné la chance il y a quelques semaines d’avoir un sursis après être passé tout près du bord de la falaise.

Alors, je veux profiter du temps retrouvé, me poser sur la petite chaise verte sur la terrasse, écouter le temps passer, lever le bout du nez et éprouver la joie d’être encore là pour un moment.

Je ne lirai pas tout ces textes qui m’attendent, je vais aller une tasse à la main humer l’air du matin, au calme.

Loin de la « magie » de « Gaz. Téléphone. Cent mille roubles » (ctrl+f dans la page du lien pour retrouver les références aux mots précédents) du petit Boris des Faux-monnayeurs, quelques mots lus ou entendus resurgissent parfois du passé, au hasard d’une pensée, d’un événement.

Ou alors sans raison.

Des formules incantatoires ?

Des bornes dans le temps ?

Je suis passé hier soir chez Dominique Hasselmann.

Tu as déjà fait un bond de trente-cinq ans dans le passé ?

Moi oui.

CANNED HEAT

Deux mots lus dans une « Vieille dame tricotait », un bouquin qui trainait chez mes parents. Jusque là rien d’étonnant, j’ai toujours lu à peu près tout ce qui peut me tomber sous la main.

J’avais vaguement compris à l’époque qu’il s’agissait d’un groupe de musiciens, des musiciens que la vieille dame rencontre lors d’une émission de télévision. J’étais dans la fiction, bien loin de penser que ce groupe puisse réellement exister. Je n’ai jamais eu la curiosité de chercher, paresse naturelle ou tout simplement pas l’envie de fermer une porte à un possible.

Depuis ces deux mots, CANNED HEAT, me reviennent souvent à l’esprit. Au détour d’un vagabondage de la pensée, ils surgissent, me ramènent dans la maison familiale, et s’ensuivent d’autres errances dans le passé.

Jusqu’à hier soir.

CANNED HEAT est devenu réalité.

Curieusement, les premières notes entendues m’ont été familières. Forcément. Des standards, des objets cultes. Comment ai-je pu être à ce point sot de ne jamais faire le lien entre les sons et les mots ?

Cela restera sans doute un mystère de plus dans l’embrouillamini de ma pauvre cervelle.

4 commentaires:

  1. Merci pour ce partage, il est des morceaux que l'on n'oubliera jamais comme celui-ci ! Pour ma part, j'avais oublié le nom du groupe.. Mais pas cette voix lancinante. Prenez le temps de savourer le temps qui court au soleil et en musique, seul le plaisir d'aujourd'hui compte !

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    1. J'ai lu votre commentaire ce matin assis sur la petite chaise verte, je prenais le temps de savourer l'instant, le soleil déjà un peu haut me réchauffait les pieds nus.....des choses simples qui ont retrouvé tellement d'importance.
      Merci d'avoir passé un moment ici.

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  2. Mince je ne passe que dimanche soir.trop de taf IRL. Canned heat.
    Bigre diable. J'ai du faire une compile de mp3 pour mettre sur une carte memoire sd dans l' auto radio de mon nouveau bateau.
    C'est une vielle carte 2go.
    Il m'a fallu faire des choix.
    Mais ce morceau y est ;.)

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    1. Bah il n'est jamais trop tard pour passer, le petit bonhomme est toujours ouvert !
      Ah parfois les choix.....difficiles souvent....et puis quand la technique s'en mêle....
      Tu auras un petite pensée pour le petit bonhomme et son taulier quand tu seras à la barre.

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