lundi 31 décembre 2012 09h43 |
lundi 31 décembre 2012
dimanche 30 décembre 2012
Dans le rétro.
L’apocalypse promise depuis
des lustres n’ayant pas eu lieu, 2012 peut s’achever en douceur.
Ici ou là vont fleurir les
rétrospectives sur ce qui a fait l’actualité de cette année presque écoulée. Il
est donc temps pour le petit bonhomme de donner un coup d’œil dans le rétro et
de partager avec vous en quelques images les évènements qui l’ont marqué cette
année.
- Bien sûr arrive en tête
l’élection de François Hollande, septième président de la Vème République et le
second de gauche, après François Mitterrand élu en 1981 et en 1988. Plus que
les images du soir du 6 mai, ce sont d’autres images qui ont retenu mon
attention, celles du 2 mai 2012. Un débat d’entre deux tours dans lequel chacun
des candidats en lice avance son argumentaire ; classique ; jusqu’à
ce que François Hollande martelant l’anaphore « Moi, Président de la
République » n’égratigne son adversaire.
- 26 novembre 2012, début de la
28ème campagne des restos du cœur. L’accroissement de la très grande pauvreté
devient très préoccupant en France, les destructions massives d’emplois, la
grande précarité dans laquelle s’engluent les mères célibataires et phénomène
émergent, le nombre sans cesse croissant de petits retraités ayant recours à la
solidarité font dire à Olivier Berthe que la cantine de Coluche à « encore
un bel avenir ». Pour mémoire les restos ont distribué cent quinze
millions de repas en 2011. Et pendant que des étoiles aux pieds chaussés d’or s’ébrouent
joyeusement sur la verte pelouse du Stade de France, une autre lutte est en
cours, pas loin. Deux mondes se côtoient, s’ignorent.
- Plus loin de nous, un bidule
nommé Curiosity foule depuis le 06 août le sol martien à la recherche de je ne
sais trop quelles traces de je ne sais trop quoi qui aurait pu permettre
l’apparition d’organismes vivants. Tout un programme...pour un machin qui aura couté
2,5 milliards de dollars (environ).
- 25 août 2012, Neil Armstrong,
le premier homme à avoir posé le pied sur la surface de la lune, disparait. Un
évènement lointain que ce 21 juillet 1969, j’avais deux ans et quelques
brouettes et pourtant je m’en souviens, ou peut-être est-ce lié à un autre évènement ?
J’associe toujours deux choses, cet homme si loin de nous et la rénovation d’une
église à proximité de mon école maternelle, je sais, les deux faits n’ont rien
à voir l’un avec l’autre et pourtant ils sont indissociables pour moi. A
creuser...
- Sept morts dont trois enfants,
six personnes blessées, tel est le lourd bilan de celui qui a été désigné sous
le surnom du « tueur au scooter ». Un mois de mars 2012 qui aura
été fatal à Mohammed Merah 23 ans. Cerné par le RAID, après une trentaine d’heures
de siège, le meurtrier décède les armes à la main en djihadiste, abattu par les
forces de l’ordre. Un nouveau martyr pour l’Islam radical ?
- Plus léger, Félix Baumgartner
passe à la postérité en devenant le premier homme à avoir franchi le mur du son
en chute libre après avoir sauté d’une altitude de 39 km le 14 octobre. Truc de
fou, quand on pense qu’il m’arrive d’avoir le vertige en changeant une ampoule
au plafond...
- On termine en musique. Comme
vous, oui vous là, pas la peine de vous retourner, c’est bien de vous dont je
parle ! et comme 1 077 111 387 autres zozos j’ai regardé
Gangnam Style. Pas de commentaire. Un truc qui va passer de mode bien vite
(j’espère).
Bon je disais on termine en
musique. Oui, je sais, cette vidéo est sortie fin 2011, comme je ne l’ai
découverte que début 2012 elle fera partie de cette rétro. C’est qui le
taulier ? Je suis resté scotché des heures à écouter ces variations sur un
même thème, pas mieux ni pire qu’autre chose, juste le son qu’il me fallait à
un moment donné. Un son qui m’a encore accompagné pendant que je
préparais ce billet.
samedi 29 décembre 2012
jeudi 27 décembre 2012
dimanche 23 décembre 2012
Conte de Noël.
Les rideaux sont tirés, la
pénombre habite depuis longtemps cette maison isolée en haut du village,
oubliée.
Seules quelques flammes
fatiguées et le halo timide de la lampe éclairent la vieille joue couverte de
crin blanc que le fil du rasoir n’a pas caressé depuis l’autre dimanche. Les
lentes volutes d’une cigarette posée s’accrochent aux fils tissés patiemment
par l’araignée domestique.
L’homme est assis, immobile.
Sur ses genoux une vieille
boite en carton aux couleurs passées, usées par le temps. Vingt ans que la
boite n’avait pas été ouverte, il l’avait rangée ce matin là, ce même matin il
avait arrêté le balancier de la pendule qui avait rythmé leurs heures communes.
Ils n’étaient pas nombreux
ceux qui l’avaient accompagnée dans ce dernier voyage, le prêtre, quelques
voisins aussi. Pas d’enfant, pas de parent non plus. Au retour, l’homme
avait regardé longtemps la table de travail sur laquelle elle restait penchée
pendant de longues heures ; il la voyait encore, attentive à pousser
doucement l’aiguille, la tête un peu penchée sur l’ouvrage. Il entendait encore
le bruissement ténu des ciseaux fendant la toile, il voyait encore les doigts
graciles que l’âge avait rendus fragiles assembler les tissus précieux qui
habilleraient les jeunes femmes quand elles iraient au bras du père
s’agenouiller devant l’autel. Parfois, pas souvent, pour s’amuser un peu, elle
sortait ses écheveaux de fils de coton de couleur et elle brodait les initiales
des promis sur des torchons de toile rude.
L’homme, ce matin de Noël 1992,
avait balayé la table d’un grand coup du plat de la main, il savait bien que la
colère ne servait à rien et pourtant il n’avait pas réussi à retenir la
violence de son geste. Puis il avait ramassé et rangé une à une dans le tiroir
de la commode toutes ces choses qui lui rappelaient les heures passées.
Maintenant il savait qu’elle ne viendrait plus doucement se pencher sur le haut
dossier du fauteuil dans lequel il était accoutumé de lire, il savait qu’elle
ne lui retirerait plus le livre tombé des mains pour le poser sur la table
basse pendant qu’il dormait.
Il savait qu’il était seul.
Il avait continué pourtant de
vivre lentement, n’ayant pour toute compagnie que le vieux greffier. Il avait
occupé sa solitude à parcourir le monde en compagnie de ses auteurs préférés.
Cette boite de fils, il
l’avait laissée au fond du tiroir de la commode pendant toutes ces années.
Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce matin de cet autre Noël. Il avait voulu revoir
une fois encore les couleurs des cotons. Il voulait saisir une dernière fois
les images presque effacées des heures précieuses.
Il voulait revoir les couleurs
oubliées avant de fermer les yeux une dernière fois.
L’homme est assis, immobile.
Une larme s’est arrêtée au
bord des crevasses creusées par le temps sur le vieux visage qu’un dernier
sourire habille. De la main que le froid gagne petit à petit, s’échappent les
fils de la mémoire.
samedi 22 décembre 2012
dimanche 16 décembre 2012
samedi 15 décembre 2012
dimanche 9 décembre 2012
samedi 8 décembre 2012
dimanche 2 décembre 2012
samedi 1 décembre 2012
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