vendredi 25 novembre 2011

Au fil des pas [2] Aire sur la Lys


J’aime bien musarder de temps en temps.

Le nez en l’air, les mains dans les poches, il m’arrive de revisiter des lieux que je connais pourtant depuis de nombreuses années. 
C’est le cas d’Aire sur la Lys, petite ville du Pas de Calais, où j’ai habité quelques années.  
Trop occupé à cette époque par différentes choses pour vraiment profiter des petites ruelles, j’y retourne parfois flâner avec plaisir.


Beffroi d'Aire sur la Lys (Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO)


Rue de la Vignette
(Ruelle où se trouve la charcuterie qui produit la meilleure andouille de la ville)

Bailliage

Collégiale Saint-Pierre



samedi 19 novembre 2011

Au fil des pas [1] Merlimont (En souvenir d'une balade de novembre)


S
i je vous dis « plage » pour la plupart d’entre vous cela évoque l’été, le sable blanc brulant, une eau si transparente que l’œil n’a aucune difficulté à percer les mystères des fonds. Souvenirs de vacances tant attendues aussi, de celles dont on rêve toute l’année. Ne rien faire, juste écouter le temps s’écouler doucement, savourer la douce morsure du soleil de juillet (au risque de le payer de douloureuses nuits d’insomnie).

J’en ai connu de ces plages surpeuplées, de celles où il faut arriver de bon matin pour espérer avoir son mètre carré et de demi de sable fin où étendre sa serviette. J’ai vu des eaux turquoise, je me suis laissé bercer par des mers tièdes.

Et pourtant.

Toujours mes pas me ramènent vers les plages de ma région, les plages du Pas de Calais et plus particulièrement celle de Merlimont.


D’immenses étendues de sable, des dunes à perte de vue. Bien évidemment la mer n’a pas cette teinte engageante des eaux méditerranéennes. Que m’importe puisque je ne m’y baigne pas.


Juste marcher, parcourir lentement cet espace que la mer découvre chaque jour. Sentir au fil des pas venir l’apaisement tant attendu. Nous sommes fous, fous de toujours plus vite, mieux, plus forts, plus performants. Là, il n’y a rien à gagner, rien à prouver, rien à montrer à qui que ce soit.
Juste marcher, savourer des instants que seule la proximité de la mer apporte. Cette plage, j’y ai passé des heures, des jours entiers à l’arpenter en tous sens. 


Je n’y ai rien trouvé, si ce n’est moi, parfois.

mercredi 16 novembre 2011

Quelques notes pour les oreilles [2] Dire Straits


C
e court billet est en fait la copie d’un commentaire que j’ai laissé il y a quelques jours chez @Zikio_fr . C’est aussi (surtout) un prétexte pour réécouter ce titre qui me fait toujours autant vibrer.

« Je me souviens de ma première rencontre avec ce groupe, un soir dans le salon familial, une retransmission d'un de leur concert, c'était il y a ... longtemps.

Je me souviens que le père, intrigué par ces accords métalliques, était descendu voir quels étaient les zazous qui perturbaient son sommeil. Il est resté là, avec moi, jusqu'à la fin, je le vois encore allumant une de ses fameuses Gauloises.

Je me souviens de la fumée bleue qui peu à peu a envahi la pièce, un peu aussi de cette odeur si caractéristique du tabac brun.

Depuis ce soir là, Dire Straits m'accompagne, pas chaque jour mais souvent. »



mardi 15 novembre 2011

Quelques notes pour les oreilles [1] Black Dub

I
l y a des jours comme ça qui commencent bien. Ce jour là, un peu comme chaque jour d’ailleurs, en faisant un petit tour des blogs auxquels je suis abonné, j’ai eu la surprise (le bonheur ?) de découvrir cette pépite chez @anotherwhisky .

Bon d’accord c’est un peu facile comme genre de musique, l’ensemble des ingrédients qui y figurent font que la mayonnaise prend immédiatement : un batteur de rêve, une main magique sur le manche de la guitare et une fille avec une voix magnifique. Nous sommes d'accord, le fait que la fille en question ait un joli minois ne fait que rajouter un petit plus à l'affaire.

Bref, j’écoute ça depuis quelques jours.



Je vous laisse juger du truc.


mercredi 9 novembre 2011

brève rencontre

A
lors que d’ordinaire je ne suis pas de ceux que la perspective d’une journée aux longues heures immobiles effraie ; vous savez ce genre de journée pendant laquelle on se traine du fond du canapé vers la porte du frigo et retour ; ce jour là fut différent. J’ai toujours pensé que boire un café seul est la chose la plus déprimante qui soit.

Donc, par un après-midi long comme un trottoir de boulevard un jour de pluie, tenaillé par une envie de caféine, après maintes tergiversations (j’y vais, j’y vais pas) (je vous souhaite de ne pas avoir de plus grave décision à prendre...), je me décide tout de même à sortir de ma caverne pour aller pousser la porte de mon bistrot préféré. Enfiler avec délices ce vieux Levis (vous avez sans doute le même, celui que vous avez tant porté qu’il est comme une seconde peau), un pull et voilà que de l’aspect « ours » je passe au statut de presque fréquentable.

Cinq minutes de voiture. Me voici à la porte de mon bistrot.

Il ne paye pas de mine mon bistrot préféré avec sa façade défraichie, mais je l’aime comme il est. Je m’y sens bien, c’est un peu ma seconde maison, un passage obligé avant le boulot, mon refuge quand les heures de solitude sont trop lourdes à porter. Avec son zinc ; un vrai de vrai , poli par les coudes des clients depuis tant d’années et ses pompes à bière si brillantes d’avoir été astiquées par la patronne ; c’est un bistrot de campagne, c’est un peu l’autre place du village.

Ne croyez pas surtout que c’est pour moi un lieu d’ivresse, ou alors peut-être d’une ivresse différente.

Non, c’est surtout un lieu de rencontres, de celles que l’on ne fait qu’en ces lieux.

Faut que je vous dise que dans mon bistrot tout le monde se serre la main. Habitués, inconnus ; je ne sais comment c’est venu mais c’est comme ça. Vous me direz que c’est un geste social normal, que c’est très courant, je ne vais pas vous faire ; je n’en suis pas capable ; un cours de sociologie relatif aux pratiques dans les bistrots de la France rurale.

Ceci posé, j’entre dans mon bistrot, je salue les copains, la patronne et au bout du comptoir une inconnue.

Vous dire que c’est la plus belle jeune femme que j’ai jamais croisé serait mentir. Non, juste une jeune femme, ni plus ni moins belle qu’une autre.

Je m’installe comme à mon habitude près de la machine à café, un petit coin d’où je peux voir les gens entrer et sortir. MON petit coin, même que certains qui me connaissent me cèdent volontiers la place. Sont trop gentils avec moi mes potes de bistrot.

Je n’ai pas fait plus attention que ça à la fille à l’autre bout du comptoir, nous avons échangé quelques regards, quelques brèves paroles noyées dans le reste des conversations.

Elle a fini par régler ses consommations, s’est levée du tabouret sur lequel elle était perchée, nous a souhaité un bon après-midi et est partie.

C’est plus tard, longtemps plus tard que j’ai repensé à cette jeune femme du bout du comptoir. Ou plutôt, c’est à la façon dont elle m’a serré la main que j’ai repensé. Je n’y avais pas pris garde sur le coup.

Sa main était chaude, douce. Ce qui continue de m’intriguer je l’avoue, c’est ce frémissement que j’ai senti lorsque nos mains se sont touchées. Pourquoi ce tremblement, pourquoi cette poignée de main a-t-elle été aussi longue et appuyée ?

Il y a long depuis cette brève rencontre, je reste avec mes questions.

Je ne l’ai jamais revue.

samedi 5 novembre 2011

En guise d'introduction.


D
epuis un moment l’envie d’ouvrir ces pages était là, soigneusement cachée.  Je suppose que chaque personne qui a ouvert un jour un blog s’est posé la même question : « pourquoi ? »

Ma seule réponse est : « pourquoi pas ? » Après tout, le risque n’est pas bien grand.

La fréquentation assidue des bistrots m’a donné le goût pour ces petites conversations faites de tout et de rien. Le goût pour ces mots simples, de ceux que l'on considère souvent comme étant sans importance et qui pourtant sont le lien entre des personnes d’horizons divers que l’on ne rencontrerait pas ailleurs qu’en ce que je considère comme étant les derniers lieux de convivialité (encore que...là aussi les choses sont en train de changer). 

Voilà ce que je voudrai faire de ces pages, un endroit où l’on se sent bien, un petit lieu où l’on viendrait passer cinq minutes, le temps d’un café, d’une clope, le temps d’une pause.

Pourquoi ne pas partager avec vous mes quelques coups de cœur musicaux, pourquoi ne pas essayer de vous donner envie de lire les livres que j’aime, pourquoi ne pas vous donner à voir ce tas de trucs pour lesquels je me passionne avant que de parfois les oublier ?

Peut être que je vous raconterai aussi quelques « histoires »...

Je souhaite que cet espace puisse devenir aussi un lieu d’échanges, nous approchons d’une échéance importante pour l’avenir de notre pays et l’actualité politique pourrait bien de temps en temps faire partie de mes préoccupations.

C’est à peu près tout je crois. Et puis nous verrons bien...

A bientôt.