La ville.
Un écheveau de ruelles où se perdre.
Se perdre ou se retrouver ?
jeudi 1 novembre 2018
samedi 7 juillet 2018
Un autre retour
J’avais prévu de lessiver les
plafonds, de poncer et de repeindre les boiseries ; de redonner un coup de
neuf, parce qu’enfin ça commence un peu à dater la déco ; de ranger un peu
aussi les étagères. Et puis…
Et puis, tu sais bien ce que
c’est n’est-ce pas, une chose en entraîne une autre, un jour par-dessus l’autre
et un « soupçon » de ma flemme légendaire et la maison n’est pas
prête pour la saison.
Alors tu vois, ce matin, aux
petites heures, je suis sorti flairer l’humeur du temps. Il y avait un petit
vent frais. Venu de je ne sais où, il s’est enroulé autour de mes épaules, m’a
chatouillé un peu la nuque et s’en est allé agiter les cheveux d’ange là au
bout du jardin. Il y avait comme une promesse dans l’air.
La promesse qu’aujourd’hui serait une journée à vivre.
La promesse qu’aujourd’hui serait une journée à vivre.
Parce que tu sais, ce n’est pas
toujours simple ces autres jours, les ombres sont toujours là qui viennent
obscurcir les à venir. Ces heures passées à épuiser la peur, à attendre la nuit
où se réfugier et recommencer…
« Vous m’avez manqué »
les amis.
Un café plus tard j’ai décroché
les clefs du tableau et je suis parti vers la maison. Ça n’a pas été simple de
me frayer un passage jusqu’à la porte d’entrée mais ce sera bien pour un autre
jour le grand clair dans le jardin, et puis ça ne me gêne pas tant que ça le
fou des herbes et les arbustes laissés à la diable.
La vieille serrure a fait
quelques caprices, il y a si long depuis ma dernière visite… Il lui faudrait
bien quelques gouttes d’huile. On verra…plus tard aussi. Peut-être.
Entrer lentement dans l’épais du
silence et contempler la poussière danser dans les quelques rais de soleil qui
sourdent à travers les vantaux un peu disjoints. La maison a continué de vivre.
Sans moi.
D’abord ouvrir en grand tous les
volets et les fenêtres, laisser l’air et la lumière entrer à flots. Ne laisser que
le léger bruissement des voilages habiter l’espace et mes pas qui font craquer
les lames d’or du vieux parquet ponctuent le silence.
Là, je vais aller me poser dans
mon vieux fauteuil effondré à force d’accueillir d’interminables rêveries,
compagnon des heures passées à lire. Des heures d’abandon aussi. A portée de
main ; au milieu des livres, des notes, de tout un fatras de papiers ;
la radio.
Depuis le temps, les piles
doivent être déchargées, tourner tout de même le bouton, ça crachouille, ça
chevrote un peu, la réception n’a jamais été fameuse dans le coin.
Et puis soudain la magie.
vendredi 26 janvier 2018
Instanta'Tweets #19
Chaque
vendredi ; enfin presque chaque vendredi puisque j’ai décidé qu’il n’y
aurait que quarante rendez-vous ; je vais te proposer une expérience, une
expérience née de la fréquentation du travail de Lucien Suel sur son blog Silo.
Je laisse le
soin à Lucien d’expliquer de quoi il va retourner pendant quarante
semaines :
« (Cut-Up
Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à
un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés,
les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique. »
Cela fait un
moment que j’avais envie de m’y essayer. Juste comme ça, pour voir ce que cela
pourrait donner dans une autre timeline.
Un instant
capturé. Une collision de mots.
Un
Instanta’Tweets
Une seule
variante aux règles écrites par Lucien, le nombre de tweets capturés dépendra
de la somme des chiffres de la date du jour.
26/01/2018
2+6+1+2+1+8=20
Vingt tweets
capturés à un moment quelconque de la journée pour former un je ne sais quoi
d’un peu foutraque mais non dénué d’une certaine forme de poésie dans laquelle
j’aime me plonger.
Parait qu'on peut écrire beaucoup, maintenant sur
Twitter ? Laisse-moi te raconter une petite histoire. Tant pis si je me fais
scalper à la fin. Et vous, vous vous demandez souvent « Pourquoi pas moi ? » ? La
chance est un aléa positif. Je n'ai pas choisi le spermatozoïde et l'ovule qui
m'ont créé. J'ai été trompé par sa vitesse pas élevée, je croyais qu'il
m'accordait la priorité (j'étais prioritaire). Mais j'ai pu éviter la
collision. Depuis j'improvise ! J’ai gardé ma vieille jupe de cuir, elle fait de
l'effet, pas besoin d'une micro jupe je le constate. L'élégance c'est une façon
de se mouvoir. C'est aussi savoir s'adapter à toutes les circonstances de la
vie. Sans élégance de cœur, il n'y a pas d'élégance... Eh bien, voilà... Tout
est dit ! Ne manque que l'horaire des séances... Le prêtre amoureux n’était pas
un ange. Le mot venu du silence Chut... Ne faut pas casser leurs rêves.
Dangereux capitaliste ! Tu as gagné ton premier milliard au bout de combien de
secondes ? No me gusta saber que estás sola. Dis... tu ne veux pas venir faire
un tour dans mon cœur ? Juste un aller-retour et le tour de mon corps... Moi
face à la vie. J'arrive..... Gardez-moi une place ! Vu que pour hier c’est trop
tard et demain on verra, j’ai décidé qu’aujourd’hui sera le plus beau jour de
ma vie. Nous n'irons plus aux bois, les arbres sont coupés. Merci de votre très
bon travail !
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