Il y a quelques jours je
m’énervais contre un ignoble lascar qui sévit sur Twitter. Je sais fort bien
que mes mots, mes colères ne trouvent que fort peu d’écho.
Peu m’importe.
Certaines attitudes, certaines postures m’insupportent, ne sont pas acceptables.
Que des ânes puissent encore
nier ce qui a été ne me semble tout simplement pas concevable.
Juan dans un de ses derniers billets parle d’une « nécessité de nettoyer, bloquer, contingenter, séparer,
discriminer, écarter, ignorer » et il continue en demandant « N’est ce pas un
comble pour un réseau dit social ? » et d’évoquer le cloisonnement comme étant
quelque chose d’inéluctable. Un cloisonnement que j’applique aujourd’hui comme
un pis-aller, parce que j’aurai beau m’énerver, pester, jurer jusqu’à
m’égosiller je ne saurai empêcher la haine de se déverser.
Il reste que l’usage de ces
réseaux sociaux relève d’un choix personnel, plutôt que de râler il me serait
aussi simple de les quitter qu’il m’a été facile d’y accéder. Mais ce serait me
priver de rencontres, qui bien que virtuelles, n’en sont pas moins parfois
enrichissantes.
Reste l’espoir d’un grand
nettoyage.
J’écoutais ce matin le
discours que François Hollande a prononcé hier à l’occasion du 70ème anniversaire
du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), quelques
phrases ont plus particulièrement retenu mon attention :
Contre
l’antisémitisme, la Garde des Sceaux, le ministre de l’Intérieur, sont
entièrement mobilisés. Vous savez qu’ils ne laissent rien passer.
L’antisémitisme, nous l’avons tous dit, ce n’est pas l’affaire de la communauté
juive, c’est l’affaire de tous les Français. C’est pourquoi j’invite tous ceux
qui sont victimes d’actes racistes, d’une manière générale, mais d’actes ou de
propos antisémites, à ne rien tolérer et à s’adresser à la police, à la
justice, parce que les coupables doivent répondre de ces actes et doivent être
identifiés et sanctionnés.
De
même, nous agissons, le Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, pour que sur
internet – on en a parlé souvent – nous puissions là-encore éviter la
tranquillité de l’anonymat qui permet de dire des choses innommables sans être
retrouvé. J’ai demandé au Gouvernement d’y veiller tout particulièrement et de
lutter contre le sarcasme ou ceux qui se prétendent humoristes et qui ne sont
que des antisémites patentés que nous devons également combattre.
Le texte intégral du
discours de François Hollande ici.