La donne a changé depuis ce
matin.
Les assassins ne nuiront plus.
Il n’en reste pas moins que je ne souhaite pas
retirer un seul mot de ce que j’ai pu écrire ce matin. Des tweets à la volée.
Les uns derrière les autres. Laisser les mots s’écouler.
Un monologue inutile.
Et pourtant il existe.
Perdus parmi tant d’autres, mes
mots vivent maintenant dans l’immensité.
Des mots pour essayer de tarir
la peine, le chagrin. Des mots pour essayer d’évacuer la colère.
J’ai voulu en garder la trace
ici. Je vous les livre tels qu’ils sont.
Merci Nicolas de ne pas m'en vouloir d'avoir "emprunté" le titre de ton billet.
Merci Nicolas de ne pas m'en vouloir d'avoir "emprunté" le titre de ton billet.
Les jours d'après. J'ai relu le billet de Nicolas, "Émotions (ou colère)", je ne sais pas. Hier je n'ai rien fichu de sérieux.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
J'ai erré de bureau en bureau, bavardant avec l'un ou avec l'autre. Un seul sujet. Pouvions nous parler d'autre chose ?
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Abasourdi, incapable de surmonter la peine. De la peine pour des personnes que je ne connaissais pas. Bien sûr il y avait Cabu.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Un souvenir d'enfance. Je feuilletai à l'occasion un exemplaire de Charlie Hebdo dans le bistrot qui m'héberge le matin. Je souriais.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Je souriais de leur irrévérence. Je souriais parce qu'ils étaient libres malgré le danger.
J'ai bavardé un moment ici, un moment là.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
J'ai bavardé toute la journée. L'envie de passer à autre chose. L'envie d'oublier l'image de cet homme à terre, abattu de sang froid.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Des images que je je me suis obligé à regarder. Prendre la mesure de la barbarie. Il ne sera plus possible de les effacer de ma mémoire.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Comme d'autres elles vont rester gravées. Bavarder. Encore. Le même sujet toujours. me sentir seul. Seul avec cette idée de justice.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Seul avec cette idée quand d'autres, ceux que je côtoie chaque jour, ne pensaient qu'à la vengeance
Imagine que ce soit ton fils là à terre
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Ne pas céder, rester avec cette conviction que la vengeance ne résout rien. Lire plus tard les appels de MLP.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Rétablir la peine de mort. Barbarie contre barbarie ? La colère est saine, la vengeance est une faiblesse.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Il ne peut pas y avoir de justice si elle est empreinte de vengeance. Des actes odieux ont été commis.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Ces actes doivent être punis, ces hommes doivent être jugés, jugés conformément aux lois de la République.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
J'étais bien seul hier au milieu de nos causeries. L'amalgame est en marche, entre Islam et islamisme il y a confusion.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Des gars bien pourtant, et cependant ils mélangent tout. Ils mélangent tout alors que nous ne savons rien encore.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Juste stigmatiser une religion. Les mettre dehors ! Voilà ce que j'ai entendu hier.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
"Oh oui, mais toi tu les défends toujours !" Tu les défends....Oui je défends la liberté de culte.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Oui je défends ceux que je croise chaque jour, ceux qui comme moi se lèvent tôt chaque matin, ceux que je croise chaque jour depuis des
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
années. Oui je défends leur droit à croire, à pratiquer leur religion sur le sol de France.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Oui je les défends et les défendrai encore parce que comme moi ils sont libres.
Des barbares ont cru bon de tuer la liberté.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Ils n'ont pas réussi. Nous sommes debout. Choqués mais debout. Nous avons plié les genoux, le bruit des balles résonnent encore.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Il résonnera encore longtemps. Mais nous nous sommes redressés. Entre émotion et colère nous allons encore passer quelques jours à errer.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Nous n'oublierons pas.
N'oublions pas non plus qu'on ne lave pas du sang avec du sang.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
C'étaient encore les petites heures, ma station habituelle au bistrot.
Ahmed, mon camarade de bistrot, m'a dit : "Ce soir pendant la prière je penserai à ceux qui sont morts."
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 9 Janvier 2015
Je ne t'en veux pas
RépondreSupprimerEt comme un bourricot que je suis, j'ai oublié le lien vers chez toi....Pardon et merci.
Supprimer« J'ai bavardé toute la journée. »
RépondreSupprimerFainéant ! Tous les prétextes sont bons pour ne rien foutre, alors ? Si c'est comme ça que vous comptez redresser la France, en vous croisant les bras à la moindre contrariété…
Alors là mon cher Didier, permettez moi de vous dire que vous avez un sacré culot !
SupprimerQui vitupère à longueur de ligne quand il doit se rendre à Levallois pour effectuer quelques heures de travail dont je suppose qu'il ne doit pas être bien fatiguant ?
Si je ne m'abuse, il me semble même avoir lu dans un de vos journaux, que vous aviez passé une journée au bureau à ne rien fiche. Et si c'était la seule....
Alors je crois qu'en matière de flemme, la "contrariété" en moins pour vous, nous sommes sur un pied d'égalité.
Je dois reconnaître que j'ai un peu joué à l'hôpital se foutant de la charité…
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