D’abord le chemin qui monte comme
ça l’air de rien sous les grands arbres, reconnaitre les pierres un peu traitres qui roulent sous la
semelle ; le souffle est court encore. Mais ça va. Le rythme lent de l’effort
revient peu à peu. Et puis bientôt la pause près de la source qui sourd entre
deux pierres moussues. Prendre quelques gorgées d’eau vive dans le creux de la
main. Sentir la morsure aiguë au fond de la gorge, minérale. Lever les yeux
vers les lointains. C’est presque là. Encore quelques centaines de mètres et ce
sera comme à chaque fois la joie de deviner la maison au détour du sentier. Entre les deux bancs aux assises d'ardoise, le
portail rouge a un peu pâli. Il
faudra le repeindre. Essayer de retrouver le même rouge. Celui des souvenirs. Plus tard peut-être. Et tailler la vigne aussi.
La maison.
Le rouge des souvenirs, même un peu pâli, demeure aussi fort que le sang.
RépondreSupprimerMerci pour le texte et la vidéo. :-)
Bien sûr, ce portail est un peu l'image de la fondation de notre tribu.
SupprimerAu delà des liens du sang soudée par l'amour de cette terre lointaine.