Finalement j’aime bien les
samedis après-midi pluvieux. Quand il n’y a rien de plus urgent à faire que de
laisser au temps le temps de s’écouler, doucement. Ecouter aussi la pluie têtue
tambouriner sur les fenêtres de toit.
Un tour par les étagères
surchargées de piles branlantes de livres, y piocher au hasard le premier
bouquin venu et relire quelques passages, quelques chapitres.
La main est parfois heureuse,
pas grand-chose de mieux que de tomber sur un bouquin de Grangé (le concile de
pierre) quand on n’a pas trop envie de se prendre la tête sur des lectures trop
ardues...
Pendant que les yeux avides de
mots chevauchent les lignes, l’oreille se souvient d’un vieux son du début des
années 80.
Le son de Frankie Goes to Hollywood,
un des groupes phare de la new wave de ces années bénies, ces années du lycée,
années d’insouciance faites de cafés crèmes, de parties de flipper ou de baby
foot. Les virées en mobs avec les potes.
Un court extrait du roman de
Grangé :
«D’abord, Frankie était un
groupe de durs, de voyous, directement issus de Liverpool. C’était aussi un
groupe post-disco, qui avait mûri un sens du rythme, du groove, à envouter n’importe
quel arpenteur de piste de danse. Enfin, Frankie était un groupe gay. Et c’était
le plus cinglé : cette déferlante de hurlements, de pulsations barbares,
de slogans véhéments émanait d’une bande de folles qui semblaient sorties droit
de la cour de Louis XIII. Cette caractéristique donnait à ces musiciens une légèreté,
une mobilité, une agilité hallucinante. Ainsi le cinquième membre du groupe ne
jouait d’aucun instrument. Tout juste chantait-il... Il dansait simplement, il
était « l’homme en mouvement », à l’arrière de la scène, roulant des
clavicules dans son blouson de cuir. Diane en frissonnait : oui, vraiment,
Frankie était un groupe enchanté. »
Mon dieu ! Mais tu dois etrevaussi vieux que moi !
RépondreSupprimer... Il me semble qu'une seule toute petite année nous sépare. Nous avons sans doute écouté plus ou moins les mêmes machins, fait les mêmes "sottises", passé nos heures de perm dans les arrières salles des bistrots a user les paumes de nos mains sur les poignées des baby foot. C'était il y a... Non, nous ne sommes pas vieux !
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