Juste pour aujourd’hui on va
dire que j’ai à nouveau quinze ou seize ans. Tu te souviens de ce temps ?
Celui des mobs, des cafés crème qui durent des heures, des parties de baby foot
dans l’arrière salle du troquet.
C’était chez Milou, une
institution ce bistrot, j’y ai passé des journées entières. C’était chez nous,
le taulier, pour peu que tu saches dire bonjour, te fichait la paix, sa femme
allait même jusqu’à nous faire à manger parfois, des repas que nous prenions
dans la cuisine, tranquille. Voilà que je ne parviens pas à me souvenir de son
prénom. Fichue mémoire qui s’en va....
Ces années là, les années
Téléphone. Magique. J’ai usé mes oreilles à les écouter. Face au comptoir, le
juke-box. Milou le laissait à notre disposition pour y mettre ce que nous
avions envie d’écouter. Je me demande aujourd’hui si en nous laissant libres ce
n’était pas à lui qu’il faisait plaisir.
J’aurais pu retrouver quelques
vidéos du groupe tel qu’il était dans ces années-là. Pas envie. Je garde en
tête quelques vieilles images qui commencent à pâlir, à se mélanger. Le flou de
la mémoire qui s’installe peu à peu.
Pas envie non plus que le
groupe se reforme, pourquoi faire ?
Il y a quelques années,
j’avais réussi petit à petit à me procurer quasiment tous les albums en cd, je
me baladai toujours avec dans la bagnole. Deux toxicos abrutis m’ont cassé la
voiture une nuit, m’ont tout piqué ces cons. J’ai su plus tard qu’ils avaient
éparpillé ma collection dans les champs cette nuit là.... Misère.
Bon on arrête là avec ces souvenirs.
Plutôt que de revoir Corine,
Louis, Richard et Jean-Louis ensemble, j’ai choisi ce matin une autre époque.
Jean-Louis poursuit son chemin en compagnie de Richard. Avec eux, de jeunes
musiciens. Parmi eux, un jeune guitariste m’a particulièrement tapé dans l’œil.
Thomas Semence a cette sorte d’élégance, cette décontraction qui me fascinent
chez les musiciens. Et que dire de l’énergie de Richard Kolinka et des baguettes qui virevoltent entre ses doigts.
Superbe. Il y a une chose que j'aime tant dans votre site : on vient vous lire et on est heureux. Vous aussi vous êtes un magicien. Merci !!
RépondreSupprimerPas toujours Isabelle, pas toujours. Il y a parfois ici des colères, des moments de tristesse aussi. Le samedi c'est autre chose, une "parenthèse enchantée".
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