Surtout quand, comme aujourd’hui,
je peux profiter d’une journée de paresse.
Bien sur quand j’ouvre la
fenêtre le matin à six heures, le premier air inspiré est un peu frais. Peu importe.
Le ciel qui commence à rougir au-delà des arbres est comme une promesse. La promesse
tenue d’un autre matin.
Depuis des années, chaque
matin, quelque soit la saison, me reviennent à l’esprit ces quelques mots des
Faux-monnayeurs :
Ah ! que paraît salubre à tout être l’air qui n’a pas
encore été respiré !
Et la journée de commencer
petitement, le premier café bu sur la terrasse, les épaules encore protégée
par la douceur de la laine. La maison qui s’éveille doucement, les premiers bruits
du village, le voisin d’en face qui chaque jour à la même heure va aller ouvrir
ses volets, les gamins qui passent devant la maison pour aller rejoindre l’arrêt
de bus, juste là au coin de la rue. Je sais leurs jeux, leurs cris, un brouhaha
lointain qui va s’éteindre quand l’heure sera venue de chahuter pour être le
premier à grimper dans le car.
Des détails qui disent que l’automne
est presque là malgré l’été qui s’attarde encore un peu.
J’aime bien la mi-septembre.
Des heures douces passées à
flâner. La lumière est belle aujourd’hui.
Un peu plus tard je suis là
assis tranquillement sur la petite chaise verte, une autre tasse à la main. Le
petit pull du matin est posé négligemment sur la table, rien ne presse d’aller
le ranger. Je laisse vagabonder mon esprit, j’essaie, je réussis presque à effacer
les derniers mois qui ont été ternis par l’incertitude.
Il y aura d’autres étés.
D’autres
journées de flânerie.
Entre été et automne
RépondreSupprimerEntre figues et raisins
Lumière et brume qui cotonne
On est encore si bien
"On est encore si bien" .... Oui, encore quelques jours de répit avant la lente descente vers le si long hiver qui engourdit tout
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