Il fait partie de ceux que l’on
croit immortels.
Une voix brisée.
La pièce d’un franc glissée
dans la fente du juke-box. Regarder le disque se mettre en place, laisser la
magie opérer.
Une musique faite pour ces
lieux.
La voix rauque au dessus du
joyeux brouhaha de la partie de baby. Souvenirs des joyeuses bousculades autour
du comptoir. Si tu élargis un peu le champ tu me verras au bout du zinc en
train de faire le devoir pour l’heure d’après, ou essayant de poser les
fondations d’un monde nouveau dans des discussions infinies. Les utopies de
ceux qui ne savent pas encore.
Des souvenirs comme des photos
qui commencent à pâlir, tourner les pages de ces albums vieillots, retrouver l’atmosphère
de cette salle de bistrot enfumée par nos cigarettes adolescentes. Joe avait
souvent sa place parmi nous. Il accompagnait aussi ceux du fond, enlacés pour
la première fois ; sur la table, au milieu des cahiers abandonnés, les
cafés crème n’en finissent plus de refroidir, oubliés.
1986 pour les plus jeunes d’entre
nous, la scène mythique de neuf semaines
et ½, la découverte d’un grand bonhomme. Une porte ouverte sur un autre univers,
le blues, le rock, la soul.
Hommage à un grand.
RépondreSupprimerTellement grand que je n'ai toujours pas épuisé toute sa discographie.
SupprimerUn géant et une grosse perte
RépondreSupprimerJe ne pensai pas que l'on puisse ressentir de la tristesse à l'annonce de la disparition de quelqu'un dont on ne connait que le travail. Je me trompai.
SupprimerImmortel ? Dans ma playlist il l'est :)
RépondreSupprimerNous sommes, je crois, pas loin d'avoir sensiblement la même.
SupprimerJe l'ai vu au Leysin rock festival, il y a bien 20/25 ans...Un monstre, il ne bougeait pas d'un poil sur scène, t'avais l'impression qu'il était bloqué du dos, mais il avait une putain de voix, c’était la foudre qui sortait de sa bouche...Et ses choristes qui assuraient grave derrière.
RépondreSupprimerSuper souvenir.
Grand festival qui est tombé depuis : http://www.songkick.com/festivals/14496-leysin-rock/id/2380611-leysin-rock-festival-1992
Comme je t'envie. Une saine envie, entendons nous. Ce genre de "rencontre" reste en mémoire toute une vie.
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