samedi 9 septembre 2017

Les magiciens du samedi.





D’abord le chemin qui monte comme ça l’air de rien sous les grands arbres, reconnaitre les  pierres un peu traitres qui roulent sous la semelle ; le souffle est court encore. Mais ça va. Le rythme lent de l’effort revient peu à peu. Et puis bientôt la pause près de la source qui sourd entre deux pierres moussues. Prendre quelques gorgées d’eau vive dans le creux de la main. Sentir la morsure aiguë au fond de la gorge, minérale. Lever les yeux vers les lointains. C’est presque là. Encore quelques centaines de mètres et ce sera comme à chaque fois la joie de deviner la maison au détour du sentier. Entre les deux bancs aux assises d'ardoise, le portail rouge a un peu pâli. Il faudra le repeindre. Essayer de retrouver le même rouge. Celui des souvenirs. Plus tard peut-être. Et tailler la vigne aussi.

La maison.

Là où tout a commencé.