lundi 29 juin 2015

Coup de chaud dans la #radiodesblogueurs


Illustration : Dorothea Renault : http://dorothearenault.com/blog/

Au petit matin, entr’apercevoir furtivement une petite robe rouge tourner le coin de la rue. Imaginer quelques possibles....presser le pas....trop tard, la belle disparue.

Aux terrasses des bistrots les verres ruissellent de fraîcheur et là, juste à la table d’à côte, une jeune femme, un glaçon au bord des lèvres semble t’inviter à venir le cueillir délicatement.

Et cet air, chaud, lourd, qui invite à la « sieste », les volets mi-clos, dans la douce pénombre de cette après-midi d’été, contempler les rais de lumière habiller le corps délivré. Effleurer du bout du doigt les courbes et les creux ; la nuque tendue frissonne sous la caresse des lèvres.

Les corps mêlés goûtent la saveur salée d’une heure d’abandon.

Sous les fenêtres le bruissement de la ville s’estompe.

dimanche 28 juin 2015

Live intime dans la #radiodesblogueurs



Pas d’histoire ce matin, juste le partage d’un coup de cœur pour une jeune femme : Jeanne Added

Je l’avais découverte il y a bientôt deux ans au travers d’un échange avec @detoutderien.

A l’époque il s’agissait d’un duo avec Rachid Taha, un grand moment.



C’est aussi l’histoire d’un joli moment d’amitié par delà les réseaux que je n’ai pas oublié.

Le petit écureuil avait eut la gentillesse de m’envoyer un CD des meilleurs morceaux de Taha. Un CD qui est toujours dans la voiture, il accompagne les retours tardifs quand la journée a été épuisante. Une sorte de sas, un passage entre deux mondes.

Allez, zou on revient au présent.

J’aime beaucoup ces ambiances un peu intimes, un studio, deux ou trois musiciens, l’impression d’être un peu privilégié. 

Musique !

samedi 27 juin 2015

Inachevé



Il est encore un peu tôt, la maison sommeille encore, je parcours quelques pages de Proust au hasard. Mon regard glisse sur les mots connus. Imagine, trente ans au moins depuis ma première rencontre avec ce texte, un plaisir toujours intact. Et puis le dernier chapitre que je me refuse d’aborder, une idée saugrenue, je sais....

Un long temps passé à prendre le doux du matin sur la terrasse, laisser l’esprit vagabonder au hasard, le regard un peu flou écouter le village s’éveiller. La tasse de café à portée de main, la fumée bleue d'une cigarette oubliée dessine des arabesques incertaines qui lentement montent et s’évanouissent dans l'air tendre
....

mercredi 24 juin 2015

Des traces qui s'effacent.



J’avais vaguement promis que mon prochain billet serait un peu plus gai que le précédent....

.... Et puis....

Et puis de clic en clic j’ai retrouvé ce morceau.

Je suis là, tranquille, la fée à mes côtés, quelques regards échangés, complices. Pas forcément besoin de mots.

Elle ne sait pas encore ce qui me tourmente ce soir.

Je vois un bout de trottoir gris, aride, quelques cartons entassés, des rues que seul le vent habite. L’orange des lampadaires n’est qu’une illusion, des soleils froids. L’abri illusoire d’un hall d’immeuble, le froid du béton qui glace la peau et les os.

Il n’y aura plus d’autre matin.

Un invisible vaincu par le temps. Peu à peu les traces de sa vie vont s’effacer. Seulement quelques échos qui se perdent dans le bruissement immense de la ville.

Hier un homme est mort.
....

                                                                  Saint-Hilaire-Cottes le 23/06/2015

dimanche 21 juin 2015

Old memories dans la #radiodesblogueurs

« Je possède tant de choses et je ne sais plus où je les ai rangées. C’est dans la mémoire qu’elles sont le plus à l’abri,… »
F. Weyergans/Trois jours chez ma mère




Elle est toujours là, imposante dans cette rue passante de la ville de M.

Comme une borne dans une vie.

Avant.

Après.

Où sont passés ceux qui, comme moi, ont hanté cette étrange bâtisse ?

Dispersés, perdus, envolés aux quatre vents. Je sais quelques-uns disparus à jamais. Trop tôt.

Avant.

Je reste avec tous ces souvenirs que le temps enjolive ; les chevauchées « sauvages » sur des pétoires rutilantes. La porte, toujours ouverte quelque soit l’heure. L’ombre fantôme de ce docteur que nous croisions parfois au détour d’un des couloirs labyrinthe. La folie de nos jeux, et les basses puissantes qui déchiraient la pénombre dans laquelle nous nous plaisions.

Après.

« L’accident » de ce soir d’été, une autre borne. Le temps arrêté. Une longue descente entamée. Une autre pénombre. Les repères perdus, juste quelques souvenirs auxquels s’agripper.

Un vertige, le bruit des pas sur les pierres instables, là, juste au bord du gouffre qui attire. Comme des bouées lancées dans une mer hostile, contempler des heures durant la beauté des mains sur les cordes. Savourer la brûlure du sel au bord des paupières à certains accents. S’oublier. Se retrouver. Se perdre à nouveau. Ailleurs. Seul le brouhaha des voix amies me parviennent. Il est déjà trop tard, je ne suis plus là.

Je suis à nouveau sur ce long chemin, je gravis des pentes abruptes, rugueuses, hostiles.

Un chemin que les tempêtes détrempent, glisser une fois de plus dans la glaise qui colle aux godasses, me rattraper aux quelques branches qui bordent la sente. M’écorcher aux épines assassines, contempler la vie qui s’échappe goutte à goutte.

M’appuyer sur le bras ami de la fée qui m’accompagne et faire un pas de plus.

Promis, pour le prochain billet, on repartira vers un peu plus de joie. Je me souviens de la saison passée, des découvertes heureuses, de la bagarre amicale avec @freecasababylon pour le titre du Freak de l'année. Autant de choses qui ont participé à ce que je sorte la tête de l'eau. Un peu.

Si toi aussi tu veux participer à La Radio des Blogueurs, tu as toute la marche à suivre ici

Zou ! Musique.



samedi 20 juin 2015

Les magiciens du samedi





Mon petit camarade là, à gauche est encore bien loin d’avoir la barbe aussi fournie que les lascars que je te propose d’écouter ce matin. Néanmoins, tel qu’il est, il me plait bien. Si toi aussi tu veux t’amuser à créer un petit personnage tu peux aller ici.

C’est parce que ce bouzin est totalement inutile qu’il est forcément essentiel. Celui-ci m’a été proposé par l’ami @lolobobo grand Maître et animateur de la Radio des blogueurs.

D’ailleurs, si tu l’as oublié, la #radiodesblogueurs ça commence demain. Si tu veux participer et t’amuser avec nous, tu as toute la marche à suivre .

Voilà.

Et maintenant musique !


samedi 13 juin 2015

Les magiciens du samedi



Y’a des matins comme ça tu ne ferais pas mal de rester couché.

Pause bistrot avant d’aller affronter la meute, jusque là tout va bien, charrier un peu le gremlins, se payer quelques tranches de franche rigolade entre potes de comptoir, des vannes faciles qui nous font rires jusqu’aux larmes. Des gosses....

07h55, faut que je me magne un peu, allumer machinalement une clope avant de tourner la clef, deux ou trois kilomètres avant de passer la porte. Revoir mentalement les prods en cours, les enchainements, donner un coup d’œil à l’agenda de la journée. Ça va le faire.

Rien de bien méchant au programme.

Pousser la porte et sentir l’électricité ambiante, que des merdes, une agitation désordonnée, des engueulades pour des broutilles. Les paroles dures qui claquent.
Respirer un grand coup, et prendre les problèmes les uns après les autres, arbitrer, redistribuer les taches. Il est seulement 09h00 et je suis déjà épuisé ; les coups de fils qui s’enchainent, les mails qui tombent comme la pluie un jour d’orage. Ne pas s’énerver.

Rapport de prod, arbitrer encore, calmer les esprits échauffés, quelques pitreries plus tard le calme est revenu.

Trop tard cependant, la journée est fichue. Ça va continuer comme ça jusqu’au soir....

18h30 je rejoins ma place de parking, tourne le bouton de la radio, pas envie de la litanie des mauvaises nouvelles, pour une fois aller sur une radio musicale et la retrouver après des années.

Comme un grand coup de gomme sur une journée à oublier.

Une voix puissante, rauque et douce à la fois. Une magicienne qui a bien sa place ici.

Le calme

mardi 9 juin 2015

Y'a p'us d'saison ma brave dame ! #radioblogueurs



Jusqu’à ce matin j’étais persuadé que l’été commençait le 21 juin.

Ben que nenni !

Effets du réchauffement climatique ou simple fourbissage des platines ; la chose reste incertaine ; toujours est-il que pour certains éminents représentants de la blogosphère l’été est déjà là.

Pourquoi je te dis ça ?

La radio des blogueurs, ça te parle ?

Non ?

Bon va voir là è ici

C’est bon ? Tu as vu ?

Donc la #radiodesblogueurs aurait dû commencer le 21 juin, le truc normal.

Normal ? Ben apparemment pas pour tout le monde !!!

Fi des règles !

C’est comme ça maintenant ! On transgresse ! On passe outre l’autorité du grand Maître du player !

Si c’est comme ça, y’a pas de raison que je me prive d’un petit plaisir !

Je sens déjà l’œil noir du Maître planer au-dessus de ma tête....

.... Peu importe, je m’en vais quand même te dépoussiérer les écoutilles engourdies par l’hiver. Et tant pis si je me prends un coup de règle sur le bout du clavier !

On va commencer par un groupe découvert un soir chez un amateur de belles carrosseries.

samedi 6 juin 2015

Les magiciens du samedi



« Je » et son « double »

L’écorce trop étroite.

Une bataille sans fin sous un ciel d’orage.

Noir

Lourd

Des mots reçus qui déchirent comme autant de coups de tonnerre, des bourrasques qui poussent peu à peu au bord du monde.

Résister. Plier sous le vent, ne pas céder.

Vieil arbre torturé, les racines presque à nu, encore solide pourtant. Battu par le vent et le sel, accroché au bord de la falaise, il puise sa vie dans la roche amère.

Il épuise sa vie.

Tu comprends, il y a des jours comme ça qui ne méritent pas qu’on s’en souvienne.

Une journée de plus, ou de moins....

Essoufflé, parcourir lentement les derniers mètres du long couloir.

Impatient, attendre cependant un moment avant de tourner la clef, laisser le « double » s’effacer, redevenir « je ».... pousser la porte enfin.

La pluie au bord des paupières adoucit la brûlure des rouges du jour qui s’achève.

Savoir qu’il y aura un autre matin.

Savoir qu’aux petites heures les rouges sont plus tendres.

Comme des promesses

vendredi 5 juin 2015

Instanta'Tweets #12





Chaque vendredi ; enfin presque chaque vendredi puisque j’ai décidé qu’il n’y aurait que quarante rendez-vous ; je vais te proposer une expérience, une expérience née de la fréquentation du travail de Lucien Suel sur son blog Silo.

Je laisse le soin à Lucien d’expliquer de quoi il va retourner pendant quarante semaines :

         CURM

« (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique. »

Cela fait un moment que j’avais envie de m’y essayer. Juste comme ça, pour voir ce que cela pourrait donner dans une autre timeline.

Un instant capturé. Une collision de mots.

Un Instanta’Tweets

Une seule variante aux règles écrites par Lucien, le nombre de tweets capturés dépendra de la somme des chiffres de la date du jour.

05/06/2015

5+6+2+1+5=19

Dix-neuf tweets capturés à un moment quelconque de la journée pour former un je ne sais quoi d’un peu foutraque mais non dénué d’une certaine forme de poésie dans laquelle j’aime me plonger.

Sur les heures de bureau, la lecture des nouveaux courriels est un combat de tous les instants. Drôle, coquinou... Elle se fait voler son sac à main, mais retourne la situation... «Ce n’est pas bon, c’est trop calme.» 67 % des femmes simuleraient durant les rapports intimes... On a des progrès à faire. Ça donne furieusement envie d’être pour… Bon j'ai presque fini ma période physique. Je vais pouvoir m'attaquer à autre chose, par exemple comment coucher en moins de 5 heures. Mais comment Alban ne peut-il pas en vouloir à Jeff et le tenir pour principal responsable de son élimination ? À la question "qui admires-tu en politique", je répondrais "l'honnêteté, l'intelligence et la rigueur"... En même temps, ils ont l'habitude de brasser du vent. De retour au plat pays. Ils sont tellement vieux que sur leur photo de classe on voit Jésus Voui voui On voit des cons dans les bistros mais je les aime ! À propos d'eau de Cologne, si vous cherchez un nouveau liquide vaisselle, je vous recommande Eau sauvage Cologne de Dior. Je l'ai reniflé il y a peu. C'est étonnant. Ça décape bien les narines, ça doit rudement bien dégraisser les casseroles. Après, il faut reconnaître que ça fait un peu cher pour renouveler son bon vieux Paic citron. Ne pas confondre ! Qui dira le plaisir de faire pipi sous la lune ?!? La clé de maison est complètement bourrée. Elle veut plus rentrer dans la serrure cette conne. Bourrée au vin de messe. Fini pour ce soir moi. L'autre, elle m'a coupé l'envie de tweeter. Je vous quitte.

lundi 1 juin 2015

Poème express à la manière de @LucienSuel

Il y a quelques jours Lucien Suel nous proposait dans son blog Silo un « Poème express » un peu particulier.


Charge à chacun de terminer à sa guise ce poème.

Bien sur, j’ai voulu m’y essayer. 

Je ne dois pas être bien doué en poésie, il semblerait plutôt que je sois attiré par les « histoires ».

Bref, si poésie il n’y a pas, je me suis tout de même bien amusé en créant des collisions de mots.

S’amuser....n’est-ce pas là l’essentiel finalement ?