Aujourd’hui, un homme est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas.Tu me dis qu'hier aussi un homme est mort !
Et alors ?
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Et alors ? Tous les jours des hommes meurent, n'est-ce pas ? Oui, bien sûr. Des centaines, des milliers.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Des malades, des gens que la vie a usé, des hommes qui ont décidé que ça n'en valait plus la peine.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Et puis il y a les oubliés. Enfin presque oubliés. Tu te souviens ? Toi aussi tu l'as croisé l'autre matin. Tu as, j'ai évité son regard.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Des invisibles. Des invisibles que seule la mort fait sortir de l'ombre. Ombre pour ombre.
Hier un homme est mort, ou peut-être aujourd'hui.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Et demain, encore, un de plus dans ce décompte de la honte. Des chiffres alignés bien sagement dans des statistiques.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
C'est beau les statistiques, ça fait sérieux. Ça veut dire qu'on s'en occupe des invisibles. La bonne conscience.
La bonne conscience....
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
La bonne conscience elle les empêche pas de crever dans la rue les invisibles. Oubliés.La une des journaux : Premier mort du froid en France
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Tu sais ce qu'il font avec les journaux les gars du dehors ? Il se protègent du froid avec. Les mots ça ne veut plus rien dire pour eux.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Les mots imprimés ça ne réchauffe pas, ils s'en fichent un peu du tam-tam qu'il y aura pendant quelques jours, entre Noël et Nouvel an.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Je ne jette la pierre à personne, moi aussi j'ai parfois été lâche.
Un café laissé ici où là, pour Léon ou Albert. Je sais qu'il vont passer
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Pas encore tout à fait à la rue, presque. La chute est proche. Ils iront rejoindre la cohorte des invisibles. Et puis un jour on me dira....
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
.... hier un homme est mort dans le parc. Tu te souviens de Léon ? Un mort de plus dans la rue. Un nom de plus dans la liste.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Un chiffre de plus dans les belles statistiques.
Ils ont combien les invisibles ? Pas seulement ceux de la rue, les autres aussi qui crévent
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Hier un homme est mort, il en mourra d'autres. On ne va pas parler de ces cages de la honte, des "ornements" qui empêchent de s'asseoir.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
On ne va pas polémiquer là-dessus. Inutile. Tu vois la misère, il faut qu'elle soit cachée. Ça fait pas propre dans le paysage.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
La misère, ça gène un peu. Ça donne mauvaise conscience. Cinq minutes.
Un homme est mort hier.
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
"Un homme" Pas de nom, pas de prénom. Juste un "Homme est mort hier".
— José Defrançois (@Defrancoisjose) 30 Décembre 2014
Tiens! Bah je te linke dans mon dernier billet du coup...
RépondreSupprimerMerci de relayer ma tristesse.
Supprimertriste.
RépondreSupprimerTriste, oui. Mais ce n'est pas seulement l'hiver qui tue, c'est surtout la pauvreté. Mais ça tu le sais déjà.
SupprimerJe n'avais pas vu tes tweets qui montrent bien comment on traite le problème.
RépondreSupprimerIl paraît que ce soir François Hollande va faire un discours "offensif" à 20 heures : dommage que les SDF n'aient pas des télés portatives sur les trottoirs !
Bonne année !
Quelques mots perdus dans l'immensité....
SupprimerJe pense que ces personnes sans domicile auront bien d'autres préoccupations que de regarder le Président.
S'ils ont eut la chance de croiser quelques uns de ces bénévoles ils seront un peu moins seuls
Bon bout d'an. A l'année prochaine.
Supprimer