samedi 19 novembre 2011

Au fil des pas [1] Merlimont (En souvenir d'une balade de novembre)


S
i je vous dis « plage » pour la plupart d’entre vous cela évoque l’été, le sable blanc brulant, une eau si transparente que l’œil n’a aucune difficulté à percer les mystères des fonds. Souvenirs de vacances tant attendues aussi, de celles dont on rêve toute l’année. Ne rien faire, juste écouter le temps s’écouler doucement, savourer la douce morsure du soleil de juillet (au risque de le payer de douloureuses nuits d’insomnie).

J’en ai connu de ces plages surpeuplées, de celles où il faut arriver de bon matin pour espérer avoir son mètre carré et de demi de sable fin où étendre sa serviette. J’ai vu des eaux turquoise, je me suis laissé bercer par des mers tièdes.

Et pourtant.

Toujours mes pas me ramènent vers les plages de ma région, les plages du Pas de Calais et plus particulièrement celle de Merlimont.


D’immenses étendues de sable, des dunes à perte de vue. Bien évidemment la mer n’a pas cette teinte engageante des eaux méditerranéennes. Que m’importe puisque je ne m’y baigne pas.


Juste marcher, parcourir lentement cet espace que la mer découvre chaque jour. Sentir au fil des pas venir l’apaisement tant attendu. Nous sommes fous, fous de toujours plus vite, mieux, plus forts, plus performants. Là, il n’y a rien à gagner, rien à prouver, rien à montrer à qui que ce soit.
Juste marcher, savourer des instants que seule la proximité de la mer apporte. Cette plage, j’y ai passé des heures, des jours entiers à l’arpenter en tous sens. 


Je n’y ai rien trouvé, si ce n’est moi, parfois.

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