vendredi 13 avril 2012

De l'amertume du café. Racisme ordinaire.


« Demain, dès l’aube, ... »

Ne vous méprenez pas, il ne sera pas ici question de poésie.

Je souhaite seulement faire état d’une inquiétude qui me taraude depuis que la campagne présidentielle est lancée. Cette inquiétude a connu son apogée il y a maintenant quelques semaines, plus précisément au lendemain de la mort de Mohamed Merah. Je ne reviendrai pas sur cet événement ; la presse, la télévision, les réseaux sociaux, nos politiques en campagne s’en sont suffisamment gargarisés pour que je n’ajoute pas ma voix à tout ce qui a déjà pu être écrit ou dit.

Les assassinats commis par cet homme (assassinats que je condamne évidemment), sa traque et finalement sa mort survenue lors de l’interpellation ont été l’occasion pour qu’une certaine frange des sympathisants du FN, jusque là muette, sorte de l’ombre, pour que ces électeurs historiques ne se cachent plus dans le secret de l’isoloir. Je ne pensai pas que des personnes que je côtoie presque chaque jour puissent être si endoctrinées qu’elles en perdent le sens commun, relayant haut et fort certaines idées nauséabondes de cette droite extrême. J’ai entendu ce jour là des appels à rallier les rangs du parti frontiste, des appels à « voter utile »...  Bien sûr nous vivons dans un pays dans lequel la parole et les idées peuvent être librement exprimées mais de là à ce que des mots tels que « ratonades », « chasse aux arabes » soient encore employés...

Alors oui je suis inquiet, inquiet que ceux qui osent aujourd’hui déclarer vouloir « nettoyer la France des étrangers » puissent propulser demain au plus haut sommet de l’état celle qui veut donner de son parti une autre image (Nous ne sommes pas dupes n’est-ce pas ? Rien n’a changé, la fille remplace seulement le père). Inquiet parce que la haine semble être la seule solution pour certains de sortir de l’état de misère dans lequel ils se trouvent et cela le FN l’a bien compris envoyant les militants à sa solde là où le chômage, l’échec scolaire et l’insécurité (un thème cher à un autre candidat) sont les plus criants. Derrière des discours plus policés, le fond de commerce est resté finalement identique.

Même s’il est peu probable qu’elle accède au poste qu’elle brigue, s’il advenait néanmoins que cette catastrophe soit annoncée au soir du six mai, alors

« ... Je partirai. »

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