mercredi 7 novembre 2012

De l'amertume du café. Je ne suis pas blogueur politique.


 « S'il fallait connaître quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt de la démocratie et la recette des bistros. »


Si je reprends ici cette citation qui adorne un des blogs de Nicolas, c’est que ce qui va suivre est assez inhabituel venant du petit bonhomme, ce ne sont cependant que ressentis et impressions par rapport à ce que j’ai lu ici ou là hier à propos des quelques mesures annoncées faisant suite au rapport Gallois.

Petit retour en arrière.

J’avais lu le récit ; maintenant disparu ; de cette jeune femme qui se souvenait encore petite fille avoir assisté à la victoire de François Mitterrand, qui se souvenait aussi s’être rendue, la main dans celle de son père, à la fête qui avait suivi au soir de ce 10 mai 1981. Que de possibles alors, une autre époque.

DSK définitivement out après l’affaire que l’on sait, François Hollande était le seul capable de lutter contre Nicolas Sarkozy, le seul capable à gauche de remporter l’élection présidentielle. Et pourtant déjà pendant la campagne pour cette dernière élection, je n’ai pas senti cette « fièvre » s’emparer de nos concitoyens. Bien sûr la bataille a été rude, belle, âpre parfois. Bien sûr la victoire de François Hollande après les cinq années que nous venions de passer au rythme effréné de son prédécesseur ne pouvait laisser augurer que d’une période d’apaisement, de changement.

Sauf que.

Les lendemains qui chantent sont définitivement à mettre au rang du passé.

Les difficultés à affronter aujourd’hui sont énormes, l’économie va mal, le chômage et la précarité suivent des courbes ascendantes. Les réformes attendues n’arrivent peut-être pas aussi rapidement que l’on pourrait le souhaiter ?

Facile sans doute de critiquer, à droite aussi bien qu’à gauche d’ailleurs. Facile de croire que d’un seul coup, le gouvernement en place pourra retourner la situation, remettre les indicateurs au vert. Je peux comprendre que certains soient déçus, amers au regard des dernières annonces.

Mais crier à la trahison ? Accuser de mensonge ?

Signe des temps sans doute.

10 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je crois que tous les hommes politiques se valent tous. Ils ne pourront jamais satisfaire tout le monde. C'est une rude tâche d'être là-haut, en haut de la pyramide. C'est aussi une rude tâche d'être en bas, de faire partie des chômeurs (gens qui sont au chômage de longue durée, ou fraîchement licenciés). La solution serait peut-être de revoir les valeurs qui fondent un pays, ou à une échelle moins grande les valeurs qui fondent un Homme ou un groupe d'Hommes: la solidarité par exemple. Je pense qu'on ne peut plus vivre à un rythme effréné sans se perdre. Bonne journée.

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    1. Bien sûr que la tâche est rude, pour ceux qui nous gouvernent, pour ceux qui chaque jour se lèvent pour aller bosser pour des salaires souvent dérisoires. Pour ceux aussi qui n'ont plus d'autres choix que de survivre grâce à quelques expédients ou à la fortune des associations qui viennent en aide aux plus démunis d'entre nous. Tout s'est accéléré, que nous le voulions ou non, force nous est de constater que la compétition est générale, ne survivent que les plus forts. Mais à quel prix ?
      J'ose espérer,sans trop y croire cependant, qu'un jour nous en reviendrons à ces valeurs auxquelles tu fais référence.

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  2. Les réactions sont souvent bien excessives et la gauche est pleine de petits juges...

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    1. C'est bien ce qu'il m'a semblé avoir observé toute la journée d'hier.

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  3. Je crois que les cinq années de Sarkozy ont bien excité les gens.

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    1. Excité ? C'est rien de le dire ! Bel exemple que certains ont donné là.

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  4. Tiens! Un nouveau Blogueur de gouvernement? Ça s'arrose!
    Sinon..
    Critiquer le gouvernement n'est pas interdit, on est libre de donner son avis comme le font avec talent SebMusset et Melclalex..
    D'autres ont du mal à sortir du réflexe critique-du-gouvernement au nom d'une prétendue "liberté d'expression". C'est pathétique, présume risible.

    Enfin, on a aussi le droit de devenir "hollandolatre-honteux", c'est un choix...

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    1. Blogueur de gouvernement ? Que nenni, je ne suis qu'un petit padawan de la blogosphère.
      Il est évident que donner son avis, voire même critiquer le gouvernement en place doit être admis et ce a fortiori quand la critique reste "bienveillante" et éclairée , a contrario la critique systématique m'échauffe effectivement un "petit peu".

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  5. Beau billet ! Ca fait réfléchir : merci !

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