Loin des préoccupations du
jour et du brouhaha engendré par l’affaire Dieudonné, je me suis laissé tenter
par une séance de rattrapage de lectures de la presse en ligne.
J’en suis sorti lessivé et
aussi un peu déprimé. Vous allez me dire que c’est bien fait pour ma tronche et
que j’aurais été plus inspiré de profiter de mes derniers jours de vacances
pour aller me balader plutôt que de m’user les yeux sur un écran.
Certes.
Rien de bien réjouissant dans
tout ce que j’ai pu lire, je ne vous ferai pas l’injure de vous faire un résumé
de mes lectures, d’une part vous êtes assez grand pour trouver vous-mêmes ce
qui vous intéresse, d’autre part mon excursion dans ces archives de la presse
en ligne ne m’a rien appris que vous ne sachiez déjà.
Si vous êtes arrivés jusqu’ici,
vous vous demandez sans doute où je veux en venir.
On y va.
Ce matin, j’ai lu le billet de
Yann Savidan qui s’inquiète, du fait de la réforme du mode de scrutin, de la possible montée de l’abstention lors des prochaines élections municipales. Je
ne vais pas plus m’étendre sur le sujet, je vous laisse aller lire son billet.
Nous sommes, cela ne vous aura
pas échappé, à plus de deux mois de cette échéance électorale. Peut-être encore
un peu tôt pour se pencher sur les intentions de vote et le possible taux de
fréquentation des bureaux de vote. Encore que.
D’après un sondage réalisé les
3 et 4 janvier (c'est-à-dire il y a une éternité....) auprès de 1005 personnes il
ressort que plus d’un tiers des Français se disent tentés par l’abstention.
Autre chiffre, «un
Français sur quatre déclare que son bulletin pourrait exprimer un vote sanction
à l’égard de la politique du gouvernement». Si dans la plupart
des communes, et à fortiori dans les petites communes, les électeurs
prendront surtout en compte le travail de l’équipe en place pour choisir ou non
de la reconduire, cette tendance annoncée du vote sanction n’est pas sans m’inquiéter
quand on sait que lors des dernières municipales seuls 16 % des électeurs
voulaient, au travers d’élections locales, sanctionner la politique de l’ancien
monarque.
Autre inquiétude, la possible
montée du Front National qui pourrait profiter de la démobilisation des classes
populaires et des plus jeunes généralement plutôt ancrées à gauche, en effet (et
on arrêtera là avec ces chiffres) 41 % des proches de la gauche prévoiraient de
s’abstenir contre seulement 22 % pour les sympathisants du Front National. Fort
de ces bons chiffres et d’intentions de vote plus contestataires que d’adhésion
à ses idées, il y a fort craindre que le FN puisse tirer son épingle du jeu.
Ceci étant, à une si lointaine
échéance, la confiance que l’on peut accorder aux différents chiffres évoqués
plus haut est toute relative.
Néanmoins le ras-le-bol
général vis-à-vis de la politique politicienne et certains signaux me donnent à
penser que la tranquillité des poissons dans nos rivières sera fortement
compromise les 23 et 30 mars prochains.
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