dimanche 4 mars 2012

Au fil des pas [5] L'écluse des Fontinettes à Arques


D
rôle de chose que la mémoire tout de même. L’autre matin au hasard d’un des détours tortueux de mon cerveau enfumé je me suis surpris à penser à Céline. Non, non pas cette Celine mais l’autre, celui qui se prénommait Louis-Ferdinand.

J’ai lu je ne sais combien de fois Mort à crédit et parfois des passages resurgissent par pans entiers.

«... Heureusement que le jardin de la fête c’était tout près de la grande écluse !...On a parlé à une péniche... Ils ont bien voulu qu’on se case... Ils descendaient sur Paris... On a viré toute notre camelote au fin fond de la cale... »
«C’était des bonnes gens bien aimables... des Flamands du Nord... On a bu tout le temps du café... tellement qu’on pouvait plus dormir... Ils jouaient bien de leur accordéon... Je vois encore le linge qui séchait sur toute la longueur du capot... Toutes les couleurs les plus vivaces... des framboises, des safrans, des verts, des orange. Y’en avait pour tous les goûts... »

D’une pensée à l’autre, je me suis souvenu d’une journée entière passée, il y a quelques années, à regarder le lent passage des péniches à l’écluse des Fontinettes à Arques.

Le linge qui sèche sur les péniches se fait rare, la télévision, l’ordinateur ont remplacé l’accordéon. Mais je suis certain qu’il doit encore faire bon partager un voyage au fil des canaux du Nord.














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