samedi 10 mars 2012

De l'amertume du café. Les maux de la politique.


I
l me semble avoir déjà évoqué ici mon attrait tout particulier pour l’ambiance des bistrots le matin et à plus forte raison en cette période de campagne présidentielle. Les langues commencent à aller bon train autour des petits noirs, la lecture de la presse quotidienne mise gracieusement à notre disposition par notre aimable bistrotière donne lieu à des échanges de vues parfois divergents mais toujours courtois.

En une quinzaine de minutes et pour 1€10 (bah oui, au contraire d’une certaine personne, je connais le prix des choses et à plus forte raison celui de mon café quotidien) j’arrive à prendre ; très modestement ; le pouls d’une petite partie assez représentative de ce qu’est la France de nos campagnes.

Au lendemain de l’intervention télévisée du Président/candidat ou l’inverse d’ailleurs... j’ai pour la première fois depuis qu’a débuté cette campagne constaté des frémissements d’impatience chez mes voisins de comptoir, comme une envie d’en « découdre » enfin. J’ai senti chez eux de l’agacement, de la colère, du mépris même à l’égard de cet homme qui a la lourde charge de gouverner notre pays.

J’ai suivi cette émission comme beaucoup d’entre vous, nous étions face à un homme qui nous a surtout parlé de lui, qui a essayé de justifier son attitude au soir de l’élection, les fameuses vacances à bord du bateau d’un ami ont été également abordées...

Des symboles inacceptables pour la majeure partie des français.

Plutôt que tout ceci, j’aurai souhaité l’entendre nous décrire plus longuement son programme, l’entendre nous parler de son projet pour la France et les français. Même si ce que nous avons vécu durant ce premier quinquennat nous laisse augurer ce que pourrait être un second mandat, j’aurai été curieux d’en savoir un peu plus à l’occasion de cette longue (trop longue ?) intervention.

Je ne prends pas sa défense, je ne souhaite pas non plus analyser son bilan, ni ses actions. Je n’ai pas l’esprit assez délié ni les compétences nécessaires à un tel exercice. Toutefois, ceci je puis me permettre de l’écrire, certaines attitudes me choquent dans cette campagne et elles ne sont pas le fait d’un seul mais de la quasi-totalité des candidats. Seul le candidat socialiste semble pour l’instant se tenir a l’écart de ce genre de polémiques inutiles. Toutes ces « petites phrases » assassines que les médias s’empressent de relayer très largement, ces traits qui se veulent être d’esprit me donnent à penser que seules les joutes verbales comptent, que les idées passent au second plan.

 Est-ce cela que l’on nomme aujourd’hui politique ? Je n’en suis pas (plus) certain aujourd’hui.

Mon seul jugement, le seul qui compte finalement, se fera le jour J dans le secret de l’isoloir.

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