mardi 17 décembre 2013

Le choix d'un espoir.


Il y a quelques jours je m’énervais contre un ignoble lascar qui sévit sur Twitter. Je sais fort bien que mes mots, mes colères ne trouvent que fort peu d’écho.

Peu m’importe.

Certaines attitudes, certaines postures m’insupportent, ne sont pas acceptables.

Que des ânes puissent encore nier ce qui a été ne me semble tout simplement pas concevable.


Juan dans un de ses derniers billets parle d’une « nécessité de nettoyer, bloquer, contingenter, séparer, discriminer, écarter, ignorer » et il continue en demandant « N’est ce pas un comble pour un réseau dit social ? » et d’évoquer le cloisonnement comme étant quelque chose d’inéluctable. Un cloisonnement que j’applique aujourd’hui comme un pis-aller, parce que j’aurai beau m’énerver, pester, jurer jusqu’à m’égosiller je ne saurai empêcher la haine de se déverser.

Il reste que l’usage de ces réseaux sociaux relève d’un choix personnel, plutôt que de râler il me serait aussi simple de les quitter qu’il m’a été facile d’y accéder. Mais ce serait me priver de rencontres, qui bien que virtuelles, n’en sont pas moins parfois enrichissantes.

Reste l’espoir d’un grand nettoyage.

J’écoutais ce matin le discours que François Hollande a prononcé hier à l’occasion du 70ème anniversaire du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), quelques phrases ont plus particulièrement retenu mon attention :

Contre l’antisémitisme, la Garde des Sceaux, le ministre de l’Intérieur, sont entièrement mobilisés. Vous savez qu’ils ne laissent rien passer. L’antisémitisme, nous l’avons tous dit, ce n’est pas l’affaire de la communauté juive, c’est l’affaire de tous les Français. C’est pourquoi j’invite tous ceux qui sont victimes d’actes racistes, d’une manière générale, mais d’actes ou de propos antisémites, à ne rien tolérer et à s’adresser à la police, à la justice, parce que les coupables doivent répondre de ces actes et doivent être identifiés et sanctionnés.

De même, nous agissons, le Gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, pour que sur internet – on en a parlé souvent – nous puissions là-encore éviter la tranquillité de l’anonymat qui permet de dire des choses innommables sans être retrouvé. J’ai demandé au Gouvernement d’y veiller tout particulièrement et de lutter contre le sarcasme ou ceux qui se prétendent humoristes et qui ne sont que des antisémites patentés que nous devons également combattre.

Le texte intégral du discours de François Hollande ici.

6 commentaires:

  1. Bof. Hollande raconte des conneries, parfois. Il ne connaît rien aux réseaux sociaux et est manipulé par des abrutis. La liberté d'expression doit rester un principe de base. Voir le billet de Guy Birenbaum d'hier. Le sujet est compliqué, cela étant.

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    1. Je n'ai pas lu le billet de Guy Birenbaum (j'ai à nouveau deux ou trois jours de retard de lectures...) toutefois je crois connaitre sa position sur le sujet. Comme lui, je ne réclame pas une levée de l'anonymat, bien au contraire.
      Si j'ai choisi d’apparaître ici et là sous mon nom cela relève de ma liberté et cette liberté je veux qu'elle soit conservée pour ceux qui par choix ou par obligation s'expriment sous couvert d'anonymat.

      La liberté d'expression est, et doit rester, un principe de base, tu as raison. Néanmoins et bien que cela puisse paraître en totale contradiction la liberté ne se conserve pas sans respecter quelques règles.
      Ceci posé, je pense que ceux qui profèrent des menaces, des injures racistes, antisémites ou qui tiennent des propos négationnistes doivent être sanctionnés.

      Le sujet est effectivement compliqué et je ne donne mon avis que pour ce qu'il vaut.

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  2. Ce n'est pas simple.
    ça me rappelle un des premiers sujet de philosophie de terminale "peut-on tout tolérer?" Vaste question...

    Parfois, je me dis que le mieux est peut-être de ne pas relayer ce genre de conneries et les laisser se noyer toutes seules... mais je ne suis pas sûre non plus de cette solution.

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    1. Ce sujet est des plus complexes, entre la liberté d'expression à laquelle je suis très attaché et mon dégoût des propos infâmes, je ne sais plus trop que penser. Arrêter d'y réfléchir serait peut-être plus simple.

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  3. Nous n'empêcherons jamais les mots infâmes, les idées intolérables Je suis d'accord pour ne pas les relayer et peut-être continuer à dire, à répéter, sans hésiter, sans frilosités, et a contrario, la tolérance, le bon, le respect. Et sourire. ;-)

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    1. Je crains fort que ce ne soit un combat perdu d'avance. Restent nos sourires pour continuer.

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