samedi 8 février 2014

Les magiciens du samedi.


Un aimable twitto me faisait remarquer dans la semaine que « Ouais, bof, tes magiciens du samedi....».  Sur le coup, ce tweet reçu m’avait, comment dire....contrarié. Les minutes passant, j’oscillai entre déception et colère.

Mais pour qui donc se prend ce mec ? Venir critiquer mon choix de Jean-Louis Aubert ! Mais fais donc un billet andouille ! Donne nous à entendre tes préférences !

(C’est qu’il ne devient pas très commode ce petit bonhomme en grandissant !)


Préférences.

On parle de quoi ? De musique. Forcément de choix tout sauf objectifs. Tu vois ce truc des goûts et des couleurs ? On aime un truc, on veut le donner à entendre, à voir à la terre entière.

Bon d’accord, quand un de mes billets fait 150 vues c’est champagne, quand un autre fait 300 je commence à envisager de danser nu dans la rue sous la pluie (ben oui, quand je danse nu dans la rue il pleut forcément, n’oublie pas que c’est le Nooord ici, la pluie fait partie du quotidien), à 700 je te laisse imaginer.... alors de là à ce qu’un de mes billets « musique » devienne prescripteur il y a un fossé aussi grand que la distance qui sépare notre vieille Europe des Amériques.

Et puis tu vois, ici il n’y a que de vieux machins, des morceaux que j’écoute depuis des années, des notes qui m’accompagnent tout au long de cette lente descente. Des machins qui souvent me font dresser les poils sur les bras, accélérer le pouls. 

Tu le sens aussi parfois ce petit frisson ?

Curieux pouvoir de ces virtuoses du manche, je peux passer des heures à regarder les doigts agiles glisser sur les cordes, certaines notes égrenées me plongent parfois dans un état proche de la stupéfaction, un temps hors du temps, je deviens sourd au monde. Rien ne compte plus que la magie qui s’opère.

1987

The Joshua Tree

Je me souviens de la claque immense reçue cet après-midi là, propulsé instantanément sur une autre planète. Le rock venait de changer d’époque, le début d’une exploration d’autres possibles.

Les quatre premières notes de « Where the streets have no name », résonnent pour toujours, reconnaissables entre toutes. Prélude à un bonheur sans cesse renouvelé.


Les magiciens du samedi.

8 commentaires:

  1. ...danser nu dans la rue sous la pluie... mazette, il y aura des images? (bravo pour l'honnêteté de dire la contrariété causée par ceux qui ne partagent pas toujours nos coups de coeur...)

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  2. Ouais ! Je me souviens aussi de la sortie de cet album. Mon frangin l'avait acquis pour une petite radio locale pirate qu'il animait et j'ai du l'écouter 12 657 837 fois minimum. Ma préférence reste l'album "October" tout de même mais j'avoue que les perles que contient "The Joshua Tree" dont ce titre "where the streets have no name"... du grand U2. A part les frasque de Bono, faut reconnaitre que U2 c'est quand même The Edge la colonne vertébrale rock du groupe.

    Cordialement,
    Ervé

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    1. October est plus "spontané", je ne sais pas si c'est le terme qui convient. C'est ce qui me vient en premier à l'esprit quand je pense à des titres comme Gloria, I threw a brick through a window ou encore l’exceptionnel Tomorrow.
      Je me tiens volontiers éloigné de toutes les pipoleries, seules m'intéressent les notes, mais tu as raison, The Edge; même s'il est dans l'ombre du leader; est pour beaucoup dans l'aura du groupe.

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  3. Danser nu. Voilà un billet qui demande a être poussé. Je ne vais pas y manquer. :.))
    Sinon pour les rues sans nom , très joli choix. Quand a devenir prescripteur, il faut se méfier des djeun's. J'en ai surpris l'autre jour a bord qui écoutait Chicago et Stevie wonder.
    En fait ils font les blazés mais pillent les racines :.)

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    1. Il est 20h09 camarade et on est encore loin du compte ;) Pas demain la veille que tu verras ma croupe onduler au gré des notes.
      On ne va pas la jouer sur le mode "c'était mieux avant" mais il est de fait qu'il n'y a rien de bien neuf. Mais ne boudons pas notre plaisir, il y a toujours de belles émotions.

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  4. Emmerde les ces twittos. D'abord c'est des cons qui ne prennent pas le temps de venir commenter un billet, et te balancent une vérité en moins de 140 caractères. C'est insultant.

    Après, que proposent ils, ces cons ? A part un tweet dont on se fout, un "avis autorisé" qu'on peut se mettre dans des orifices intimes et personnels ?

    Elle est bien ta page. Et ils sont bien tes gouts. Aussi parce que ceux sont les tiens.

    (et cette chanson que tu as mis dans ce billet donne juste des frissons...)

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    1. Bah, c'est Twitter....autant sur le coup j'étais un peu froissé autant maintenant je m'en contrepignole allègrement, parce qu'après tout je n'ai rien à vendre ici. Je fais juste un truc qui m'amuse, j'essaie de partager chaque samedi quelques-uns de mes coups de cœur. On craque ou pas, c'est le jeu. Mais de là à venir chier en cent quarante signes genre le mec se prend pour le critique musical du siècle, l'expert en trucs qu'il faut aaabsOOOlument avoir écouté....m'enfin....

      J'ai remis le bouzin en marche, la magie opère à chaque fois.

      Merci pour tes encouragements à continuer cette série ;)


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