Calais, mercredi 28 mai 2014.
Suite à une décision prise par la préfecture
pour endiguer une épidémie de gale, les campements abritant près de 600 migrants
sont démantelés.
Rien d’autre que la puissance
de cette photographie. Et la pensée de l’après pour ces centaines de personnes.
Pas de jugement sur ce qui a
été fait là-bas ni désir d’ouvrir une quelconque polémique sur ce sujet.
Crédit photo : Olivier Jobard/MYOP pour "Le Monde" |
Et un souvenir presqu’effacé.
Celui de ces deux jeunes
femmes accueillies un soir. Elles ont frappé timidement à ma porte. Peut-être
parce qu’à cette heure tardive mes fenêtres étaient les seules encore éclairées
du village.
Elles venaient d’arriver dans
la région, étaient un peu perdues, cherchaient la jungle où rejoindre leurs
camarades d’errance.
Nous avons passé un moment
ensemble, partagé un semblant de dîner. Elles comprenaient mon anglais hésitant,
m’ont raconté un peu de leur histoire.
Je les ai aperçues pendant
quelque temps dans le village voisin.
C’est plus tard, beaucoup plus
tard que je me suis rendu compte que cela faisait un moment que je ne les avais
pas croisées.
Peut-être qu’elles sont de l’autre
côté de l’eau aujourd’hui.
cliché saisissant : où en est l'humanité? Nous sommes en 2014...
RépondreSupprimerDes années que je vois ces hommes et ces femmes, très jeunes pour la plupart, aller et venir dans les villages environnants.
SupprimerIls usent le temps en attendant le soir, le soir qui rend possible l'ailleurs.