Après tout le risque n’est pas
bien grand, combien effleureront ces lignes ? Trois, quatre lecteurs,
guère plus. Seraient-ils cinq ou six mille que cela ne changerait rien. Sauf à
renier ce qui ma amené à hanter les méandres d’internet, je ne renoncerai pas à
la liberté qui m’est offerte de me répandre ici.
Ceci posé, venons-en au thème
du jour : Les magiciens du samedi
Si tu suis assidument ces pages
tu sais que chaque samedi c’est musique chez le petit bonhomme.
Attends, y’a un truc qui
cloche !
Chaque samedi ?
Oui, oh ça va ! Je sais
que ça fait un bail que je n’ai rien publié par ici. D’ailleurs ça a été un
tintouin des trente-six mille diables pour retrouver le chemin tant la
poussière s’était accumulée, retrouver les clefs du bouzin aussi.
Les semaines se sont empilées les unes par-dessus les autres sans que j’y prenne garde, épuisantes de tension, d’incertitudes. Après quelques jours de glandouille dans la case, le bonhomme semble s’être un peu requinqué. Prêt pour le sprint de fin d’année, m’enfin je crois. A moins que....
Lecteur attentif, tu te
demande où je voulais en venir avec l’incipit de ce billet.
Sois patient deux
secondes, j’y viens. Je vais à nouveau me livrer à un de mes exercices préférés :
le copié/collé magistral
Lundi 14
septembre
Sept heures et quart. –
Passé une bonne partie de la journée à me sortir de la tête onze mille
signes à propos du “destin brisé” de Pierre Bachelet, chanteur qui n'a jamais suscité chez moi le moindre frémissement
d'intérêt ; ni, d'ailleurs, la plus petite animosité : indifférence totale, exactement comme s'il n'avait jamais existé.
Cela dit, c'est ce que je ressens pour la très grande majorité des
chanteurs : rien. Je veux parler des chanteurs de ma jeunesse, évidemment, dans la mesure où, ceux d'aujourd'hui,
je ne les connais même pas, ignorant tout de leur œuvre, leur voix, etc. Du reste, même
les quelques-uns que j'ai beaucoup
aimés, et exagérément dans certains cas, me sont devenus avec le temps plus ou moins indifférents, à part deux ou trois ; et
j'ai toujours du mal à concevoir que l'on puisse,
comme je vois un certain nombre de blogueurs le faire, continuer de
s'enthousiasmer pour des groupes de rock ou
d'autre chose, qu'ils écoutaient lorsqu'ils avaient 18 ou 20 ans. La nostalgie n'excuse tout de même
pas tout.
« La nostalgie n’excuse
tout de même pas tout. »
Non, Didier, pas tout. Mais un
peu tout de même. Et je m’aperçois en feuilletant les billets passés, que de
plus en plus j’en suis à donner des coups d’œil par-dessus mon épaule.
Nostalgie ou « futur perdu » ?
Je vous laisse démêler tout
ceci.
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