samedi 15 novembre 2014

Les magiciens du samedi




Il y a quelques jours (quelques semaines ?) Tomate Joyeuse m’a gentiment invité à participer à un projet qui consiste à lister ses quinze albums préférés. Il ne m’en manque plus qu’un pour compléter mes choix.

Pas facile de choisir, je fouille, farfouille, trifouille dans tout ce que j’ai pu accumuler depuis des années. Je suis même allé jusqu’à écouter de vieilles cassettes. J’ai des tiroirs remplis de ces vieilles reliques, je ne jette rien !  Le gars des cuisines Cagivo c’est moi. Bon d’accord en un peu plus âgé.



A force de fouiner ici et là je me suis rendu compte d’un truc, au final je reviens toujours aux mêmes vieux albums. Il m’arrive encore de temps en temps de m’emballer, d’avoir un coup de cœur pour un morceau « plus actuel », et puis je fais demi-tour.

J’oublie.

Enfin il me semble que j’oublie.

Je retourne à mes vieux machins.

Peut-être parce que pour presque chaque titre, pour chaque album il y a une histoire qui s’y rattache. Parfois des trucs idiots, des anecdotes qui n’ont aucun intérêt, sauf pour moi.

Il y a peut-être autre chose. L’accélération du temps. Sauf si on ne m’a rien dit pendant ma longue absence, il ne me semble pas que la durée d’une seconde, d’une minute ou d’une heure ait changé. C’est, je pense, l’usage du temps qui a changé. Nous faisons trop de choses en même temps, tout est disponible à n’importe quelle heure, n’importe où. Tous ces outils à notre disposition font que nous «scannons » en permanence tout un tas d’infos, d’images, de sons. Quitte à y revenir plus tard pour approfondir.

Peut-être.

Ce n’est pas tant que je sois passéiste que je regrette un peu le temps ou il m’était encore possible de passer une heure à écouter un album sans rien faire d’autre. C’est peut-être pour ça que j’aime tant le livre papier, j’entretien avec cet objet ; si tant est que l’on puisse qualifier le livre d’objet ; une relation étrange. Le temps de la lecture est un temps dans le temps. Du temps entre soi et l’histoire.

Il faudrait peut-être que j’essaie de développer cette idée.

Mais d’une part on s’éloigne du sujet de ces magiciens du samedi et d’autre part je n’ai pas l’esprit suffisamment délié pour parvenir à aller beaucoup plus loin dans cette réflexion.

Passons.

Nous en étions donc à « je fouille, farfouille, trifouille »

Ça te dit un bond dans le passé ?

30 mai 1990

New-York, 6ème avenue, face au siège de la société Exxon.

Midnight Oil en concert.

Un grand moment. Un symbole.

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