samedi 22 novembre 2014

Les magiciens du samedi



J’ai jailli de mon lit ce matin !

Et ce n’est pas qu’une image, tu vois le diable qui sort de sa boite ? Pareil !

Tu conviendras avec moi qu’il y a des façons plus douces de commencer un samedi matin. Maintenant que tu me connais un peu, tu sais que je suis un incorrigible flemmard, que d’ordinaire j’aime à rêvasser un peu dans la douce chaleur de la couette. Traîner, laisser la journée commencer sans moi.

Un coup d’œil au téléphone posé pas loin, regarder les dernières infos juste au cas où la terre se serait mise à tourner à l’envers pendant la nuit, encore que je me demande parfois si ce n’est pas déjà fait....mais ça c’est une autre histoire.

Une rapide revue de blogs, un peu comme on met le bout du nez dehors le matin pour prendre la température du jour.

Et là !!!
....

Hier soir je réfléchissais vaguement au titre que je pourrai bien proposer dans mes magiciens du samedi. Rien ne me venait. Pas d’histoire non plus.

Dans ces cas là je vais explorer la colonne de droite de You Tube, de clic en clic je réécoute des vieux standards, parfois je tombe sur des machins improbables. M’enfin, je ne vais pas te raconter tout le truc, tu sais ça aussi bien voire même mieux que moi.

Et puis la perle ! C’est bon j’ai LE morceau.

Restera à broder une historiette. Souvent des mots de rien. Des mots posés presque au hasard, trouvés dans mes vadrouilles entre la cafetière et la terrasse. Une manie du samedi matin.

Tiens, ça me rappelle mes années d’écolage, la dissertation à rendre pour l’heure suivante écrite à l’arrache au bistrot. Entre cafés-crèmes et cigarettes, l’urgence de la situation faisait que les mots et les idées jaillissaient presque facilement. Encore le temps d’un baby-foot, entendre la sonnerie du lycée au loin, empoigner la sangle du sac US et cavaler vent du cul dans la plaine pour ne pas rater le début du cours.

J’ai reproduit ; les parties de baby en moins ; le même schéma pendant mes années de fac, toujours flirter avec la dead line. Aujourd’hui encore je joue ce jeu dangereux, la présentation de quatorze heures pas encore ébauchée à onze heures, la trame est là quelque part dans ce qui me tient lieu de cervelle. Reste à cracher le truc. Je ne dis pas que ça marche à tous les coups, qu’il n’y a pas parfois quelques dommages, genre l’ordi qui plante sournoisement....satané machine....et que bien entendu je n’ai rien enregistré ! Treize heures quarante-cinq, tu la sens la pression monter ? Ça va aller, les gars de l’informatique me récupèrent le truc. Me disent pour la cinquantième fois que c’est la dernière fois qu’ils me sauvent la mise. Des gars sympas.

....

On en revient à ma revue de blogs de ce matin.

Premier billet, l’épicerie de Guy Birenbaum.

Nom d’un petit bonhomme !

J’ai été réveillé tout de suite !

Ne voilà-t-il pas que ce diable d’homme a choisi le morceau que je me proposai de vous faire écouter ce matin !

Que faire ? Le provoquer en duel ? L’épée ou le pistolet. Un peu radical tout de même. On ne parle que d’un billet de blog.

Une déculottée au tennis ?

Pas certain non plus que ce soit la bonne solution, surtout quand on sait que mon dernier contact avec le manche d’une raquette date d’il y a plus de vingt ans.

Que faire ?

Trois cafés et deux clopes plus tard me dire que nous sommes tous deux des hommes de goût. Et que tout ça n'a aucune espèce d'importance. 

Et me souvenir aussi que c'est Guy qui m'a fait découvrir Midge Ure un soir de septembre. 



Et comme je suis un bon zig, tu as droit à un cadeau bonus pour avoir eu la patience de lire jusqu'au bout mes sottises.

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