lundi 15 septembre 2014

Flâneries




J’aime bien la mi-septembre.

Surtout quand, comme aujourd’hui, je peux profiter d’une journée de paresse.

Bien sur quand j’ouvre la fenêtre le matin à six heures, le premier air inspiré est un peu frais. Peu importe. Le ciel qui commence à rougir au-delà des arbres est comme une promesse. La promesse tenue d’un autre matin.

Depuis des années, chaque matin, quelque soit la saison, me reviennent à l’esprit ces quelques mots des Faux-monnayeurs :

         Ah ! que paraît salubre à tout être l’air qui n’a pas encore été respiré !

Et la journée de commencer petitement, le premier café bu sur la terrasse, les épaules encore protégée par la douceur de la laine. La maison qui s’éveille doucement, les premiers bruits du village, le voisin d’en face qui chaque jour à la même heure va aller ouvrir ses volets, les gamins qui passent devant la maison pour aller rejoindre l’arrêt de bus, juste là au coin de la rue. Je sais leurs jeux, leurs cris, un brouhaha lointain qui va s’éteindre quand l’heure sera venue de chahuter pour être le premier à grimper dans le car.

Des détails qui disent que l’automne est presque là malgré l’été qui s’attarde encore un peu.

J’aime bien la mi-septembre.

Des heures douces passées à flâner. La lumière est belle aujourd’hui.

Un peu plus tard je suis là assis tranquillement sur la petite chaise verte, une autre tasse à la main. Le petit pull du matin est posé négligemment sur la table, rien ne presse d’aller le ranger. Je laisse vagabonder mon esprit, j’essaie, je réussis presque à effacer les derniers mois qui ont été ternis par l’incertitude.

Il y aura d’autres étés.

D’autres journées de flânerie.

2 commentaires:

  1. Entre été et automne
    Entre figues et raisins
    Lumière et brume qui cotonne
    On est encore si bien

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "On est encore si bien" .... Oui, encore quelques jours de répit avant la lente descente vers le si long hiver qui engourdit tout

      Supprimer